Au terme d’une année de travaux, le Requiem d’Oradour, composé par Michel Bosc en hommage aux victimes de la tragédie d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, a été créé mercredi 12 juin au soir, à Tulle. Un moment fort en émotion.
Devant les familles des victimes d’Oradour-sur-Glane, l’œuvre, les jours précédents, avait produit son effet puissant et touchant. Mercredi soir, dans la salle Auzelou, le Requiem d’Oradour a également fait frissonner les spectateurs, moins nombreux que prévu mais tout aussi émus.
Sur scène, malgré la fatigue de l’année scolaire, les représentations précédentes et le certificat à venir, les élèves du CHAM (classe à temps aménagé) du collège Clemenceau donnent leur voix avec conscience et plaisir, aux côtés des membres de la chorale. Madrigal, jeunes musiciens du conservatoire de Limoges et leurs camarades du collège Limosin.
80 ans de juin 1944 : un Requiem commémoratif pour Oradour
L’œuvre, composée par Michel Bosc pour honorer et consoler, se déroule, enveloppe, martèle, module, entre puissance et douceur. Dans la salle, quelques descendants de victimes du drame de Tulle le 9 juin 1944, sont touchés, émus, saisis.
« Une expérience humaine très enrichissante, marquée par de très belles rencontres. Ce sera un souvenir que je n’oublierai jamais», témoigne Michel Bosc sous les applaudissements. “Une magnifique façon de terminer des journées riches en émotions”, estime Emmanuelle Bedou, directrice du collège Clemenceau, en faisant référence à Simone Veil et à son “devoir d’enseigner et de transmettre”.
Le devoir de mémoire partagé de la manière la plus brillante.
Blandine Hutin Mercier
