les extrêmes sont au coude à coude chez les Français au Maroc

les extrêmes sont au coude à coude chez les Français au Maroc
les extrêmes sont au coude à coude chez les Français au Maroc

La percée de l’extrême droite française lors des élections européennes n’a rien de surprenant, mais sa progression rapide au Maroc ces dernières années continue de surprendre. Mais la gauche a fait mieux que résister, arrivant en tête dans toutes les villes marocaines.

Un peu moins de 9 000 Français résidant au Maroc ont voté, sur les 41 274 inscrits, à la fermeture des bureaux de vote, lors des élections européennes de 2024, organisées le 9 juin. Même si la participation électorale a été disparate selon les villes, les élections ont livré des résultats intrigants, illustrant des tendances variées et des dynamiques politiques disparates.

Une candidate semble cependant se démarquer, celle de la France Insoumise, Manon Aubry, qui a obtenu la majorité des voix à Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger. Elle est néanmoins suivie de près par les deux candidats d’extrême droite, Jordan Bardella, du Rassemblement national et Marion Maréchal, de Reconquête.

Par ville, le meilleur score de Bardella a été obtenu dans la capitale économique, Casablanca, où il a obtenu plus de 261 voix (7,56%). A Agadir, le candidat du parti de Marine Le Pen a obtenu près de 23% des suffrages, avec 208 voix, et à Marrakech, plus de 16,4%, avec 223 voix. De son côté, Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a réalisé son meilleur score à Casablanca, obtenant 198 voix, et à Marrakech avec 156 voix.

Les binationaux peu mobilisés
Contacté par nos soins, Loïc Morin, président de la branche marocaine du parti français Les Républicains, qualifie ces résultats de « surprenants », évoquant une « montée en puissance de La France Insoumise » et une « percée du Rassemblement national ». Notre interlocuteur explique ces résultats par une mobilisation plus forte des « Franco-Français » que des binationaux, qui « ne voteraient pas pour Jordan Bardella ». Il estime également que cette faible mobilisation est également due au nombre insuffisant de bureaux de vote.

“A Casablanca, il y a 23 000 électeurs et il y a toujours eu six bureaux de vote, mais cette fois le consul, nouvellement arrivé, n’en a ouvert que trois”, indique Morin, affirmant que “même parmi ceux ayant fait le déplacement, certains ont quitté la file d’attente, qui a duré plus de deux heures.

Lors des prochaines élections législatives – convoquées par Emmanuel Macron, après la dissolution de l’Assemblée nationale – « le consul et ses collaborateurs doivent se mobiliser pour qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions et disposent d’au moins six bureaux à Casablanca », fait valoir notre interlocuteur. Selon le président de la branche marocaine du parti français Les Républicains, les prochaines élections législatives en France seront remportées par ceux qui parviendront à sceller la meilleure alliance.

“Le NUPES voudrait être reconduit, il y a aussi une chance que Renaissance cherche une alliance avec les Républicains et c’est aussi le cas de l’extrême droite”, explique-t-il.

« La majorité actuelle pourrait cohabiter avec le NUPES si elle arrive en tête, mais une autre option s’offre au président, démission puis réélection dans un délai de deux ans, avec la possibilité de briguer deux circonscriptions supplémentaires. C’est une option à ne pas sous-estimer », conclut notre interlocuteur.

Faïza Rhoul / Inspirations ECO

 
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