Les grandes souffrances et les petits regrets de la famille Hinduja au procès de Genève

Publié le 11 juin 2024 à 17h16 / Modifié le 11 juin 2024 à 17h18

« Nous avons été présentés comme des gens qui abusent et maltraitent le personnel indien, alors que ce n’est pas ce que nous avons fait au cours des vingt-cinq dernières années. La façon dont nous avons été dénoncés devant la justice et dans les médias, je trouve cela absolument dégoûtant.» Longuement interrogée ce mardi au procès de Genève, l’épouse d’Ajay Hinduja, accusée aux côtés de son mari, de sa belle-famille (absente) et d’un homme de confiance, ne cache pas sa colère. Guidée vers une pointe de contrition par le bataillon d’avocats qui assurent la défense de ce clan très soudé, elle ajoute : “On aurait pu faire mieux, mais on ne méritait pas ça.”

« Imaginez ce que cela représente. Mes enfants voient leurs parents accusés de trafic d’êtres humains à cause de quelqu’un qu’ils considéraient comme leur deuxième mère. Cette personne est un ressortissant indien de 59 ans, qui était assis aux côtés des deux autres plaignants et faisait office de nounou. Séparés des prévenus par un paravent, tous affirmaient avoir été exploités, sous-payés, brutalisés et hébergés dans des conditions indignes. La nounou dit également se sentir suivie et sous pression depuis le dépôt de plainte en avril 2018. « Je ne sais pas qui lui a fait un lavage de cerveau pour qu’elle dise soudain qu’elle a peur de nous. Elle était comme ma sœur, mon bras droit», réagit le prévenu.

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