Pourquoi le Département d’Ille-et-Vilaine est dans une « situation budgétaire grave »

Pourquoi le Département d’Ille-et-Vilaine est dans une « situation budgétaire grave »
Pourquoi le Département d’Ille-et-Vilaine est dans une « situation budgétaire grave »

Le président du Département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, aurait souhaité épargner à ses concitoyens une série d’annonces douloureuses supplémentaires, en ces temps de « crise politique sans précédent ». Mais il a tout de même tenu à adresser, ce lundi 10 juin 2024, une lettre à tous les partenaires de l’institution départementale, pour les « tenir informés de l’évolution de la situation de la collectivité ». Et surtout, prévenez-les qu’un plan d’économies forcées arrive.

« Par une lettre en date du 26 mars 2024, je vous ai expliqué la gravité de la situation budgétaire du Département, confronté, comme tous les Départements de France, à une baisse considérable de ses ressources et, simultanément, à une très forte augmentation des ressources. ses dépenses, notamment sociales, sont le plus souvent obligatoires et fixées au niveau national », écrit-il. En Ille-et-Vilaine, les pertes de recettes liées aux droits de mutation s’élèvent à « 51 millions d’euros » en 2023.

« 120 000 € par jour »

Pour le chef du Département, les chiffres parlent d’eux-mêmes : « Au 31 mai 2024, pour l’Ille-et-Vilaine, ces pertes atteignent déjà 17 M€, auxquels il faut ajouter une réduction de près de 8 M€. des recettes de TVA attendues : en effet, le budget voté il y a moins de trois mois n’est déjà plus en équilibre. » Depuis début 2024, le Département a perdu quelque 120 000 € par jour pour l’une de ses principales ressources.

Des centaines de partenaires ont besoin de notre soutien

8 millions d’euros à économiser

L’exécutif a donc estimé les économies à réaliser pour financer l’augmentation du coût des compétences départementales obligatoires : 8 millions d’euros. Mais le Département a « peu de marge de manœuvre », car il finance déjà pour l’essentiel des chapitres qu’il ne choisit pas. Cela annonce « des taux d’effort importants pour des dépenses légalement facultatives », prévient Jean-Luc Chenut. Ce qui rappelle qu’une collectivité locale ne peut ni se retrouver en déficit ni recourir à l’emprunt pour financer des subventions, des subventions, etc.

Le Département va également reporter son « engagement de 24 millions d’euros d’investissement ». « Les subventions et les financements contractuels seront honorés, mais les paiements seront effectués par tranches », prévient encore le président.

« Réponses urgentes »

« La question cruciale des moyens accordés aux départements se pose aujourd’hui avec une exceptionnelle acuité et appelle des réponses urgentes et structurelles : il en va de la pérennité des politiques publiques qui nous sont confiées. Chaque mois, plus de 55 000 habitants d’Ille-et-Vilaine bénéficient d’un accompagnement direct et individualisé du Département. Des centaines de partenaires, publics, associatifs ou privés, ont également un besoin constant de notre soutien.

Plusieurs décisions importantes devraient être prises lors de la séance plénière des 20 et 21 juin.

 
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