Selon une étude récente, une exposition passive à la chaleur peut présenter un risque pour les personnes ayant des antécédents de maladie coronarienne.
Des chercheurs de l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM), qui ont mené leur étude auprès d’une soixantaine de personnes, dont 20 adultes âgés souffrant d’une maladie coronarienne, ont mis en évidence les effets de la chaleur passive, comme la canicule, sur le cœur.
L’étude publiée lundi dans la revue « Annals of Internal Medicine » a montré qu’une augmentation de la température corporelle augmente le flux sanguin vers le cœur chez toutes les personnes, y compris celles atteintes d’une maladie coronarienne.
Les chercheurs ont également observé que certains participants à l’étude développaient une ischémie myocardique, c’est-à-dire un manque d’oxygène au cœur, sous l’effet de la chaleur, pouvant conduire à une angine de poitrine. et l’infarctus du myocarde.
Avec la hausse des températures liée au changement climatique, les résultats de cette étude démontrent qu’il est essentiel d’identifier les personnes à risque, notamment celles souffrant de problèmes cardiaques.
« La chaleur peut exercer beaucoup de pression sur le cœur, provoquant un déséquilibre entre la demande et l’offre de sang dans les vaisseaux malades. À long terme, cela pourrait provoquer des crises cardiaques», a déclaré le professeur Daniel Gagnon, chercheur au Centre EPIC de l’ICM.
Les médecins devraient informer les patients à risque des dangers d’une chaleur excessive, selon cette étude qui souligne l’importance de prendre des mesures pour rester au frais pendant les périodes de chaleur extrême.
