Ils ne se connaissaient pas mais ils connaissaient tous l’un d’entre eux, considéré comme le cerveau. Neuf jeunes hommes sont jugés par la cour d’assises des enfants de Moselle, à partir de mardi 11 juin, pour une série d’extorsions avec des armes sur des prostituées, commis en 2020. Ils s’en étaient pris à ces femmes pour leur voler leur argent, mais aussi leurs téléphones. Sauf l’un d’entre eux, qui a perdu 10 000 euros, le montant des dégâts était très dérisoireau vu du traumatisme psychologique subi.
Une femme presque tondue
Des lycéens ont repéré leurs victimes sur des sites d’escorte. Ils ciblaient les femmes de nationalité étrangère, et suffisamment âgées, pour ne pas avoir à répondre à leur proxénète. Le jour de la réunion, les suspects ont menacé les prostituées pour qu’ils leur remettent du liquide, leur carte bancaire et leur téléphone. Au fil des mois, les agressions deviennent de plus en plus violentes : gaz poivré, menaces avec armes à feu. L’un d’eux a même été pratiquement fauché.
Les jeunes sont désormais adultes, assez bien installés, et ils disent regretter leurs actes. Ils l’ont tous fait quatre mois de détention avant de respecter scrupuleusement leur contrôle judiciaire. Mais ont-ils réellement pris conscience de la gravité des faits ? C’est tout l’intérêt de ce procès, qui doit se tenir jusqu’au vendredi 21 juin. Une audience peut-être à huis clos, car la plupart des accusés étaient mineurs au moment des faits.