Menacée de fermeture, la centrale à charbon de Saint-Avold reprend son activité

La centrale de Saint-Avold, l’une des deux dernières centrales à charbon françaises, recommence à produire de l’électricité mardi matin. Les salariés restent néanmoins inquiets pour leur avenir sur le site.

Publié le 11/12/2024 07:06

Temps de lecture : 2min

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Remise en service de la centrale à charbon de Saint-Avold le 28 septembre 2022 (photo d’illustration). (THIERRY LINDAUER / MAXPPP)

Comme chaque année à l’approche de l’hiver, la centrale à charbon mosellane de Saint-Avold (Moselle) a repris son activité mardi 12 novembre au matin, rapporte franceinfo. C’est une nouvelle saison d’incertitude totale pour ses salariés, puisqu’ils redémarrent la machine comme chaque hiver face au froid, tout en ayant déposé un préavis de grève et sans avoir la garantie d’être encore là dans quelques mois.

Emmanuel Macron s’est engagé à s’affranchir totalement du charbon avant 2027. Saint-Avold est cependant l’une des deux dernières centrales à charbon du pays. Elle produit l’équivalent d’un tiers de la consommation du Grand Est lorsqu’elle fonctionne à pleine capacité. Environ 500 emplois, directs et induits, seraient menacés si l’usine devait fermer ses portes. La menace est d’autant plus tangible qu’une grande partie de leurs CDD expirent en avril.

Leur seule voie de sortie, la conversion vers le biogaz ou la biomasse, n’est toujours pas confirmée. Emmanuel Macron avait demandé en septembre 2023 que les deux dernières centrales à charbon du pays, à Saint-Avold et Cordemais (Loire-Atlantique), soient reconverties d’ici 2027. Depuis, EDF a annoncé qu’il abandonnait le projet de reconversion. . Cordemais. Quant à Saint-Avold, inquiets du manque de garanties, ses salariés ont déposé un préavis de grève le 25 septembre, qui court jusqu’en avril 2025.

Un amendement au projet de loi de finances 2025 pour garantir cette reconversion avait été déposé et voté à l’Assemblée nationale, mais il a finalement disparu, l’article modifié ayant été entièrement supprimé. Daniel Gremillet, sénateur LR des Vosges, a annoncé son intention de déposer un nouvel amendement en ce sens, mais il doit encore passer l’épreuve du vote, voire, dans le cas du 49.3, qu’il soit inclus dans la version finale du le projet de loi proposé par le gouvernement. Il s’était également déclaré “défavorable” au premier.

Le gouvernement tergiverse, ont indiqué à franceinfo des sources proches du dossier. C’est la ministre chargée de l’Energie Olga Givernet qui doit trancher. En attendant, son ministère affirme que « L’Etat s’engage à trouver une solution durable pour le site et les salariés ».

 
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