Agression sexuelle dans les résidences de l’UQAM

Agression sexuelle dans les résidences de l’UQAM
Agression sexuelle dans les résidences de l’UQAM

Un Manitobain coupable d’avoir agressé sexuellement une femme en état d’ébriété dans les résidences de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a finalement été condamné à 15 mois de détention, lundi. Il quitte cependant le palais de justice de Montréal en homme libre. La conclusion d’une saga juridique kafkaïenne.

Haroun Cheikh Sidiya a attaqué une victime très vulnérable une nuit de septembre 2018. La résidente de Winnipeg, âgée de 34 ans, s’est fait passer pour un bon samaritain dans les résidences de l’UQAM, sur la rue Saint-Urbain, pour s’en prendre à une étudiante qui cherchait sa chambre.

L’agresseur lui a gentiment proposé de la ramener chez elle. Au lieu de cela, il l’a agressée sexuellement dans la cage d’escalier. Pourtant, la victime lui avait dit « non » à plusieurs reprises. L’étudiant a finalement réussi à s’échapper et s’est caché avec un ami dans une salle de bain. Pendant ce temps, Haroun Cheikh Sidiya ratissait les sols, visiblement à la recherche de la victime.

Lors du procès, l’homme a déclaré s’être senti « vulnérable » devant la plaignante. Pourtant, il mesurait un pied de plus qu’elle. Il l’a même accusée d’être à l’origine des attouchements sexuels. Une version « peu plausible » selon le juge.

Près de deux ans se sont écoulés depuis le verdict de culpabilité. Un délai extrêmement long. Haroun Cheikh Sidiya a été arrêté à Winnipeg quelques jours après le verdict pour des accusations de non-respect des conditions et de contacts sexuels avec une mineure. Il est resté détenu pendant une dizaine de mois.

L’affaire est alors tombée dans le flou. Curieusement, il s’est avéré impossible de le transférer de Winnipeg à Montréal. Les autorités manitobaines ont refusé d’obéir aux ordres des juges québécois. Une situation inhabituelle. De plus, il était difficile de voir le délinquant par vidéoconférence, puisque le Manitoba utilise une autre plateforme technologique.

Lors d’une audience surréaliste en juillet 2023, Haroun Cheikh Sidiya a contesté la « compétence » du Québec et est resté silencieux lors d’une audience. L’agresseur a même refusé d’apparaître à l’écran. Un gardien de prison a parlé en sa faveur.

Les accusations criminelles au Manitoba ont finalement été abandonnées. Lundi matin, Haroun Cheikh Sidiya était en personne à Montréal devant le juge Salvatore Mascia. Les avocats ont alors présenté une proposition commune de 15 mois de détention. Mais en fait, il avait déjà purgé sa peine compte tenu de la détention préventive purgée dans ce dossier et dans celui du Manitoba.

Haroun Cheikh Sidiya sera cependant soumis à trois ans de probation et sera inscrit pour 20 ans au registre des délinquants sexuels.

 
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