Des chercheurs du Cirad, de l’Isra et de l’Ird se penchent sur la question – Lequotidien – .

Des chercheurs du Cirad, de l’Isra et de l’Ird se penchent sur la question – Lequotidien – .
Des chercheurs du Cirad, de l’Isra et de l’Ird se penchent sur la question – Lequotidien – .

Par Cheikh CAMARA – C’était plein d’enseignements. Lors d’une réunion de partage des résultats du projet SeedAttach pour la conservation de la biodiversité semencière au Sénégal qui a réuni, à Thiès, une cinquantaine d’acteurs dont des chercheurs du Cirad, de l’Isra et de l’Ird, des organisations paysannes, de la société civile (Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes ), représentants de boîtes à semences, d’ONG et de décideurs publics, des réflexions ont été produites. Le Directeur Général d’Isra, Dr Momar Talla Seck, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, rappelle les enjeux : « Les discussions doivent permettre d’évoquer l’importance de l’agrobiodiversité, le rôle des communautés agricoles, ainsi que de la coexistence d’une pluralité des systèmes de valeurs et des lieux de gestion de l’agrobiodiversité. Un atelier multi-acteurs caractérisé par des perspectives partagées sur « les rôles des cases semencières (communautaires) paysannes en Afrique de l’Ouest, pour une préservation juste et équitable de l’agrobiodiversité, donc pour la culture de la justice sociale et la conservation de la biodiversité », « comment mieux prendre en compte les multiples facettes de la graine ». L’occasion pour le Dr Pierre Morand, représentant de l’Ird, et le Dr Ibra Touré, directeur régional du Cirad, de rappeler qu’« au cours des dernières décennies, l’agrobiodiversité a connu un déclin dramatique, alors qu’aujourd’hui elle est désormais considérée comme faisant irrémédiablement partie du paysage ». solution aux défis posés par le changement climatique. Aussi, souligne-t-il, « en réponse à cette perte, les plantes cultivées et leurs cousines sauvages sont collectées et conservées dans des banques de gènes principalement gérées par des organisations nationales et internationales (conservation ex situ) ». De nombreux acteurs soulignent « la nécessité d’une conservation mieux intégrée au contexte local et ancrée dans le système de connaissances locales ».
L’objectif du projet SeedAttach était de documenter et d’analyser les systèmes communautaires qui soutiennent la conservation in situ et encouragent l’utilisation durable de l’agrobiodiversité : Community Seed Cases (Csc). L’objectif était également d’étudier les conditions dans lesquelles la conservation de l’agrobiodiversité et la justice sociale sont réalisables dans le contexte de la Csc au Sénégal.
Pour ce faire, quatre objectifs spécifiques ont été identifiés, à savoir « caractériser les transformations socio-cognitives et émotionnelles induites par le Csc », « caractériser la diversité préservée par le Csc et les modalités de son accès », « définir un cadre méthodologique pour intégrer les dynamiques de diversité et de systèmes de valeurs », et « discuter et coproduire les principes de justice sociale et les modalités de conservation des semences en Csc ». Le projet SeedAttach, note Alihou Ndiaye, coordinateur de l’Aspsp, s’inscrit dans une démarche transdisciplinaire impliquant des chercheurs français et sénégalais de différentes disciplines (sociologie, anthropologie, agronomie, ethnobotanique, sciences de l’environnement, sciences génétiques) et des acteurs de la société civile (Association sénégalaise des Producteurs de semences paysannes). C’est après trois années de mise en œuvre que l’équipe du projet partage aujourd’hui ses résultats lors d’un atelier de restitution au Sénégal.
Correspondant

#Sénégal

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV un homme arrêté pour avoir aspergé d’essence et tenté d’incendier des policiers
NEXT cette commune rurale transforme sa supérette en crèche