A mi-chemin entre le tennis et le squash, le padel enregistre des progrès spectaculaires, ici comme ailleurs. C’est pour le plus grand plaisir du comité départemental du tennis de Charente-Maritime, qui a tenu son assemblée générale le 7 novembre à Saintes. Le point avec son président, Patrick Vallina.
Comment se porte le comité départemental du tennis ?
Bien. Nous en sommes à 11 000 licenciés, soit une hausse de 8,75%, sur 101 clubs. Quatre sont exclusivement dédiés au padel et deux au pickle ball, un nouveau sport qui arrive des Etats-Unis et qui a été repris par la fédération française de tennis, comme le padel il y a deux ans. Grâce à cela, la pratique explose.
Comment gérez-vous la croissance du padel ? Est-ce une concurrence ennuyeuse ?
Ce n’est pas gênant du tout, ça apporte une dynamique aux clubs. On ne diminue pas sur le tennis. L’augmentation est essentiellement due à la pratique du padel, qui augmente de 15%. On est sur un entraînement amical, avec des formats plus courts que des matchs de tennis. C’est un complément d’activité très intéressant pour les clubs.
Où en est le projet de centre départemental de formation ?
Nous cherchons toujours un endroit. Notre souhait est de nous associer à un club existant, en apportant un ou deux terrains supplémentaires, ce qui pourrait bénéficier au club, et en utilisant ses infrastructures. Aujourd’hui, nos éducateurs parcourent les clubs pour donner des cours particuliers aux meilleurs joueurs de tennis et de padel. L’idée est de pouvoir les regrouper en un seul endroit.
Il y a un an, vous annonciez que Saintes était en pole position pour accueillir ce centre. Le dossier a-t-il progressé ?
La ville de Saintes est celle qui correspond le mieux. Elle occupe une position carrefour au niveau départemental. Deux courts de padel indoor seront inaugurés en décembre. Notre difficulté aujourd’hui est une histoire d’arbres avec des branches à couper au niveau des futures installations.
En quoi consisteraient ces installations ?
Le comité fournirait une aide financière pour la construction de deux lots couverts. Au-dessus de la structure métallique, se trouveront des panneaux photovoltaïques, qui contribueront au financement de l’opération.
Comment vont vos finances ?
Nous avons la chance d’appartenir à une fédération riche, grâce à Roland-Garros, qui verse des aides aux clubs. Cela permet d’avoir ce genre de projets.
« Aujourd’hui, nos éducateurs font le tour des clubs pour donner des cours particuliers aux meilleurs joueurs de tennis et de padel. L’idée est de pouvoir les rassembler en un seul lieu”
La pratique du tennis évolue-t-elle ?
Ce qui change, c’est le comportement des familles. Les parents déposent leurs enfants et partent immédiatement. Ils n’ont plus le temps. Les familles séparées et le Covid ont changé les habitudes. Les clubs sont obligés de s’adapter. Certains récupèrent les enfants après l’école, ils nouent des partenariats avec des établissements. Il y a quinze ans, il fallait que les familles soient à la disposition des clubs, maintenant il faut s’adapter à leur mode de vie. Heureusement, nous avons le soutien de bénévoles qui sont indispensables pour s’occuper de tout cela.