Le RN remporte les européennes, avant de nouvelles élections à la fin du mois

Le RN remporte les européennes, avant de nouvelles élections à la fin du mois
Le RN remporte les européennes, avant de nouvelles élections à la fin du mois

l’essentiel
Qui aurait cru que cette campagne électorale européenne aboutirait à des élections législatives anticipées ? Retour sur une soirée politique historique.

« Ce soir, notre pays connaît un basculement politique sans précédent… » Comme la présidente socialiste du conseil départemental Sophie Borderie, nombre d’élus du Lot-et-Garonne ont reçu hier, de la part des électeurs, comme un coup de massue sur la tête. . Abasourdis par les scores du Rassemblement national, les partisans de gauche et de droite y compris le centre nourrissaient la plus grande amertume face au raz-de-marée de l’extrême droite. Il était 20 heures et la soirée ne faisait que commencer.

Trois à la suite

Pour la troisième fois, après les élections de 2014 et 2019, le RN ex-FN remporte donc les élections européennes, et la liste Bardella arrive partout en tête. Au total, avec une participation approchant les 56%, le Rassemblement national a obtenu 38,62% des suffrages, un score bien supérieur à sa performance nationale. Le Lot-et-Garonne confirme qu’il est devenu depuis longtemps un terrain fertile pour les idées de Marine Le Pen. Dans certains villages (voir nos tableaux de résultats) les votes dépassent parfois les 60%. Agen, Villeneuve, Marmande, Nérac, sont des exemples de ces « grandes villes » où la liste de Jordan Bardella emporte tout sur son passage. Petite réserve toutefois sur Agen, où cette envolée est contenue à 27,64%.
En dehors du RN, qui vit ? La liste Hayer de la majorité présidentielle a été battue ouvertement avec 12,34% des voix, devant la liste Gluksmann (11,87%). Suivent : Manon Aubry (6,91%), Marion Maréchal (6,01%), François-Xavier Bellamy (5,70%), Jean Lassalle (5,52%). Les Verts s’effondrent à 3,56%. A retenir donc, les scores honorables de la Reconquête (6,01 % ; le niveau total de l’extrême droite étant supérieur à 44 % dans le Lot-et-Garonne) et du parti rural de Jean Lassalle (le Lot-et-Garonne a été une place forte) de la récente protestation paysanne).

Quelque chose à craindre

Alors que cette vague « bleu marine » n’était toujours pas digérée, l’annonce à 21 heures de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron (effet mécanique ou plutôt constitutionnel des européennes) a été un second coup de théâtre, avec une nouvelle campagne électorale qui débute ce lundi 10 juin. Le premier tour est en effet fixé au 30 juin, le deuxième au 7 juillet, et trois postes sont à pourvoir dans le Lot-et-Garonne : deux députés RNistes sortants (à Marmande et Villeneuve-Fumel) se représenteront, et à Agen-Nérac le sortant Michel Lauzzana a de quoi s’inquiéter, le RN ayant raté de peu une victoire en 2022. Mais c’est à Villeneuve que la situation politique est – déjà – la plus tendue après l’annonce du président Macron.

Jérôme Cahuzac, candidat et déjà en campagne

“Je suis candidat aux élections législatives dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne, pour terminer un travail qui n’intéresse personne, ou très peu, depuis tant d’années.” La phrase, prononcée dans notre journal, a le mérite d’être claire. Jérôme Cahuzac revient dans la mêlée politique après l’annonce tonitruante du président Macron.
L’ancien adjoint au maire de Villeneuve n’a pas perdu de temps, étant le premier à se déclarer. « Le Président dissout l’Assemblée nationale comme il en a le pouvoir, et ce qu’il a décidé est conforme non seulement à ce que viennent d’exprimer les électeurs, mais aussi à l’intérêt de la France. Pour ma part, j’en tire les conséquences politiques» poursuit Jérôme Cahuzac.

Côté PS, on entre en action

La dissolution était la seule option possible pour le voir revenir rapidement sur la scène politique. Une chose qu’il a fait savoir lors de rencontres organisées ces derniers mois par l’association Les Amis de Jérôme Cahuzac. Toujours dans notre journal, il insiste sur le fait que « ce territoire doit être à nouveau défendu comme il a pu l’être lorsque j’étais député ». Les choses sont déjà en place, puisque l’ancien ministre déchu en 2013 et depuis condamné pour fraude fiscale, a trouvé son binôme de candidats. « Je suis très reconnaissante à Sophie Gargowitch, qui connaît si bien le Fumélois où elle travaille depuis longtemps, d’avoir accepté de me remplacer. » Quant à l’étiquette politique, il répond d’emblée : « Le mien : centre gauche ». Mais du côté de la Fédération 47 du PS, on s’y met déjà. La bataille politique a déjà commencé.

 
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