deux députés de la Marne « prêts à repartir au combat »

deux députés de la Marne « prêts à repartir au combat »
deux députés de la Marne « prêts à repartir au combat »

« J’ai toujours pensé qu’on ne parviendrait pas à boucler ce mandat dans cette configuration… » Xavier Albertini, député (Horizons) depuis 2022, qui a parfois dénoncé le « désordre » de l’Assemblée nationale, a statué dimanche soir lorsque le chef de l’Etat a annoncé la dissolution. Tout en disant qu’il comprend. « Au vu des résultats des élections européennes, avec 40 % des voix pour l’extrême droite, le Président a tiré des conclusions et a appelé les Français à clarifier une situation pas très claire avec une majorité relative. Aujourd’hui, il pense pouvoir retrouver la majorité absolue”, interprète-t-il. Au risque de tout perdre.

En tout cas, Xavier Albertini ne compte pas perdre son siège. «Je suis déjà candidat à ma successionannonce-t-il sans surprise. Je retourne au combat et je reviens à la campagne. Mes équipes sont déjà en réunion ce soir. » Il dit qu’il s’est déjà préparé à ce scénario. « J’avais esquissé ce que j’appelle des crash tests, juste au cas où… » Les Rémois savent que le timing imposé par le chef de l’Etat est extrêmement serré. « Nous n’avons pas beaucoup de temps, seulement trois semaines, c’est très court. Et on ne sait pas trop où l’on va : bonus de sortie ou dédouanement ? Quant à moi, je reste humble, mais je suis prêt. »

A l’autre bout du département, le député le plus titré sur les bancs de l’Assemblée, le centriste Charles de Courson (plus de trois décennies au Palais Bourbon), ne s’affole pas pour un sou. “Ça ne m’empêche pas de dormir, je dormirai très bien ce soir !” » Et il comprend la dissolution. « C’est fait, c’est bien. C’était devenu inévitable. On ne peut pas gouverner un pays quand on représente une petite minorité de Français, et qui plus est, on est minoritaire à l’Assemblée. (Emmanuel Macron ne dispose pas de majorité absolue, NDLR). »

Si le député (LIOT) comprend la décision du chef de l’Etat, c’est parce qu’à ses yeux, « nous devons être démocratiques : nous voterons à nouveau dans trois semaines et nous verrons ce que disent les gens. C’est lui qui choisira et personne d’autre. » Et il pourra, dans la Marne, ramener Charles de Courson : « Je serai à nouveau candidat : ​​je retourne définitivement en campagne. » A-t-il peur du résultat des nouvelles élections ? « Je n’ai jamais eu peur du peuple, encore moins de mes électeurs. » Et concernant les conséquences pour l’ensemble de l’Assemblée et donc pour le pays, il s’appuie sur l’expérience et les chiffres : « Le groupe RN, c’est aujourd’hui 88 députés. La majorité absolue est de 289 députés. Je ne suis pas sûr qu’il remportera 201 nouvelles circonscriptions… »

Mais le parti de Marine Le Pen pourrait aussi très bien se contenter d’une majorité relative…

 
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