les réserves naturelles font leur ménage de printemps

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Les réserves naturelles font leur ménage de printemps

Maxime Rutschmann

Publié aujourd’hui à 17h57

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Il est à peine 10h30 ce jeudi matin, mais le soleil tape déjà sur la réserve naturelle du Monod à Pampigny (commune de Hautemorges). Au cœur de la forêt, un faible ruisseau – le Veyron – coule paisiblement et chemine à proximité des marais. Là, dans la clairière, une dizaine de bénévoles de Pro Natura Vaud courbent le dos, posent les genoux au sol et inspectent les plantes au sol.

« Depuis que je fais ce type de volontariat, je n’ai plus besoin d’aller à la salle de sport », sourit Dominique Sobrinho, biologiste à la retraite qui vit à Yens. Parce que la tâche peut être physique. Toute la journée, ces amoureux de la nature s’affairent à éviter la prolifération des marais.

«Nous recherchons des repousses de saules et des saules du Canada», précise Stéphane Mustaki, responsable des réserves de la section vaudoise de Pro Natura. Cette plante néophyte nous a été introduite par la mondialisation en provenance du continent nord-américain, mais elle n’est pas connue dans le milieu naturel suisse.» C’est sa propension à se développer et à supplanter d’autres espèces qui inquiète aujourd’hui les ingénieurs.

Un habitat favorable

Avec les « opérations de nettoyage » qu’elle réalise ailleurs dans le canton, Pro Natura entend préserver les parcelles dans un environnement ouvert, sans arbres et avec beaucoup de lumière. « Plusieurs espèces ont besoin d’un tel espace », explique Stéphane Mustaki. Et l’homme dont le bonnet rose est vissé sur la tête s’enthousiasme pour les orchidées ou les iris, ces plantes qui échappent à l’ombre pour bénéficier d’un maximum d’ensoleillement.

A Pampigny, la faune n’est pas en reste, comme en témoignent les bruits d’oiseaux et de grenouilles fendant les airs. Ce sont ainsi le faucon hober, le criquet sanglant – animal à sang froid aux pattes rougeâtres – ou encore la rainette verte qui ont élu domicile aux Monod. « Il y a tout un cortège d’espèces qui arrivent à se maintenir dans un habitat qui leur est favorable », se réjouit l’employé de Pro Natura.

La question du changement climatique

A quelques minutes d’une pause à l’ombre des grands arbres, les membres de l’association de protection de la nature poursuivent leur travail inlassable. « Nous avons accéléré cette thématique et, heureusement, nous voyons des résultats au fil des années ! note Stéphane Mustaki.

Autant dire qu’un tel travail dans les réserves est une tâche chronophage, impossible à réaliser sans le soutien des bénévoles. Et que le défrichement des marais restera à l’ordre du jour dans les années à venir. « Historiquement, il n’y a rien à faire en termes de maintenance », conclut Stéphane Mustaki. Mais avec le contrôle des dynamiques naturelles par l’homme et le changement climatique, on observe une tendance au dessèchement.

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