un mécanisme pour « contourner » les listes d’attente porte ses fruits en Estrie

un mécanisme pour « contourner » les listes d’attente porte ses fruits en Estrie
un mécanisme pour « contourner » les listes d’attente porte ses fruits en Estrie

Concrètement, cette seconde offre peut prendre trois formes. L’équipe traitante proposera à un patient donné de se faire opérer dans son hôpital habituel, mais par un autre chirurgien, dans un autre hôpital avec son chirurgien habituel ou dans un autre hôpital avec un autre chirurgien, explique le président du comité des usagers du CHUS, Dr Claude Lemoine.

Il est offert à certains patients, selon leur état de santé ou le type de chirurgie dont ils ont besoin, mentionne Sonia Lepire, directrice adjointe du département des services spécialisés, chirurgicaux et oncologiques du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

« Exemple très simple : la chirurgie cardiaque. On le fait seulement à Fleurimont, donc on ne fera pas de deuxième offre pour ces patients», indique-t-elle.

« On le fait surtout pour les spécialités qui sont offertes dans plusieurs blocs opératoires, poursuit Mme Lepire, par exemple l’orthopédie.

Le Dr Lemoine estime qu’il s’agit d’une façon de faire très peu connue de la population et aimerait que davantage de patients en soient informés. En revanche, Sonia Lepire encourage les patients en attente d’une intervention chirurgicale à en discuter avec leur médecin traitant, dans le cas où cette option s’offre à eux.

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Dr Claude Lemoine (Frédéric Côté/Archives La Tribune)

Gagnant-gagnant

Cette approche permet non seulement aux patients en retard, donc en attente d’une intervention chirurgicale depuis plus d’un an, de passer plus rapidement sous le bistouri, mais elle offre aussi indirectement à ceux qui attendent depuis moins longtemps une possibilité d’accélérer leur traitement. processus.

Entre la fin avril 2023 et le début mai 2024, le nombre de patients en attente d’une intervention chirurgicale depuis plus d’un an a diminué d’environ 25 % en Estrie, passant de 1 648 à 1 253. et ce, malgré la crise d’une ampleur sans précédent qui a ébranlé le bloc opératoire de l’hôpital Fleurimont.

Au cours de cette même période, le nombre total de patients en attente d’une intervention chirurgicale autre que cardiaque a légèrement fluctué, mais est resté stable autour de 11 800.

« La réduction des retards est un ensemble de mesures qui la fait exister, mais la deuxième offre en fait partie », souligne en ce sens Sonia Lepire.

« Pourquoi ça marche et pourquoi ça baisse, c’est parce que nous avons réussi à répartir les retards sur tout notre territoire. Quand les gens acceptent de voyager, on peut vraiment augmenter le volume en dehors des délais », explique-t-elle.

Depuis le début de cette initiative, 80 % des patients qui se sont vu proposer la deuxième offre l’ont acceptée. Il s’agit d’un taux satisfaisant, fait valoir Sonia Lepire.

« Nous analysons pour identifier les motifs de refus les plus courants. Nous voulons voir s’il existe des mécanismes que nous pouvons mettre en place pour sécuriser et soutenir les utilisateurs qui hésitent à accepter la deuxième offre », dit-elle.

Actuellement en Estrie, c’est la chirurgie orthopédique qui présente la liste d’attente la plus longue, avec 3007 patients. Parmi eux, 242 attendent depuis plus d’un an.

La palme du taux le plus élevé de patients en retard sur une liste d’attente chirurgicale revient à l’urologie, où 24 % des 811 patients en attente y sont depuis plus d’un an.

 
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