En direct – Les deux initiatives sur les primes santé sont refusées

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Une analyse: les Suisses ne veulent pas discipliner leur système de santé

Notre journaliste bernois Philippe Boeglin revient sur le sort réservé à l’initiative du Centre :

Les Suisses ont un frein à l’endettement, mais ils n’auront pas de frein aux dépenses de santé. Leur verdict a été clair et net ce dimanche : par environ 65% des voix contre environ 35%, le peuple a déposé l’initiative populaire « Pour des primes plus faibles. Freins aux coûts dans le système de santé.

Auteur du texte et vaincu du jour, Le Centre (ex-Parti démocrate-chrétien) voulait coupler l’évolution des dépenses de santé avec celle des salaires, pour éviter que les primes mensuelles d’assurance maladie continuent d’augmenter trop fortement. .

Concrètement, la croissance des coûts n’aurait pas pu dépasser celle des salaires de plus de 20 %. Si tel avait été le cas, les acteurs de la santé auraient dû y remédier, et, en cas d’incapacité de leur part, la Confédération et les cantons auraient pris le relais.

La grande question était de savoir quelles mesures prendre, car le Centre ne proposait rien de précis à ce stade – ce qui lui a valu de nombreuses critiques. Ses adversaires s’engouffrent dans la brèche. Ils évoquent le spectre d’un rationnement des soins, estimant que certains traitements devraient être annulés ou reportés une fois le plafond annuel de coût atteint.

Seul contre tous les partis et presque tous les acteurs de la santé, le Centre n’a pas réussi à inverser la tendance. Il a tenté de souligner que des études faisaient état d’économies de plusieurs milliards de francs sans compromettre la qualité des soins, qu’il ne visait pas un rationnement et que de toute façon le Conseil fédéral et le Parlement pourraient éliminer ce risque au moment de rédiger la loi. mettre en œuvre l’initiative. En vain.

Les anciens démocrates-chrétiens ont souffert de leur isolement dans ce combat. La formulation générale de leur texte, ainsi que son message de discipline, n’ont visiblement pas plu aux Suisses, soucieux de maintenir un large accès à leur bon système de santé, surtout dans un contexte de vieillissement de la population.

Clairement rejetée dans les urnes, l’initiative populaire a néanmoins réussi à laisser une forme d’héritage. Le Conseil fédéral et le Parlement ont en effet concocté un contre-projet indirect, un projet plus modéré. Après son entrée en vigueur, le gouvernement fixera des objectifs de coûts et de qualité pour une période de quatre ans, après consultation des assureurs, des assurés, des cantons et des prestataires de services. Mais contrairement à l’initiative populaire, ce contre-projet indirect ne prévoit pas de mesures restrictives en cas de dépassement des limites fixées.

 
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