Première vice-présidente de la Région Grand Est, Valérie Debord était récemment en visite officielle dans le sud du département. Mais pas seulement !
S’il n’est plus nécessaire de présenter le côté politique de Valérie Debord, notamment chargée, à la Région, de l’emploi, de la formation, de l’orientation, de l’apprentissage et de l’enseignement supérieur, on en sait beaucoup moins sur ses liens avec notre département.
Alors évidemment, quand son emploi du temps le permet et que cela se combine avec une visite de l’extrême sud de la Haute-Marne, c’est un tas de souvenir qui remontent à la surface.
Encore plus lorsqu’elle traverse, pour se rendre à la Brasserie Lingone, le panneau matérialisant l’arrivée dans le village de Rivière-les-Fosses. Elle se revoit alors, arpentant les rues de ce charmant petit village niché dans la verdure.
S’éloigner à regret de la Haute-Marne…
Valérie, née à Chaumont au début des années 70, a pourtant très peu vécu dans la cité préfectorale « Nous habitions rue de la Corniche, mon père était alors vendeur au garage Renault Paris-Bâle. Or, nous avons quitté la Haute-Marne alors que j’étais en primairecar mon petit frère, atteint de surdité, n’a pas pu être soigné sur place. Mes parents, après avoir consulté plusieurs spécialistes, ont fait le choix de déménager Nancyoù il y avait une école adaptée à la situation de mon petit frère »elle se souvient. Un changement de région très durement vécu par le famillenotamment par Simone, la mère de Valérie, qui se retrouve dans une ville où elle ne connaît absolument personne.
Les racines…
En fait, c’est proche de Bourmont que Simone avait grandi dans une famille d’agriculteurs. Dès lors, pour Valérie, dès qu’on prononce le nom de son grand-père, Henri Bilinski, son visage s’éclaire, elle se souvient de ses jeunes années. « Mes grands-parents travaillaient la terre, élevaient du bétail à la ferme Luzerain, entre Audeloncourt et Maisoncelles. Sentant venir la retraite mais ne voulant pas rester inactif, mon grand-père a pris le poste de gardien de Rivière-les-Château. Fosses, c’est là que je viens passer mes vacances depuis l’âge de douze ans..
Hier encore…
Elle se voit à nouveau marcher dans les rues de la ville « Pour moi Rivière représentait la liberté, la nature, on courait dans les champs toute la journée. Mon grand-père m’a fait planter des radis, cueillir des pommes, tout en me racontant des blagues et en me posant des questions comme la différence entre un kilo de plumes et un kilo de plomb.. Des souvenirs simples mais émouvants pour Valérie.
D’autant plus lorsqu’elle évoque les pommes qu’il fallait éplucher entières pour ensuite garnir les fameuses tartes de sa grand-mère Yvette, malheureusement décédée trop tôt, ou encore l’ambiance des grandes tables familiales.
…reviens pour retrouver plein de souvenirs
Habitant près de l’église, les grands-parents emmenaient souvent les jeunes Valérie à la messe. Là encore, celui qui occupe aujourd’hui de hautes fonctions dans la Région, se souvient “le goût de brioche qui a été distribué à la fin du service. C’est sans doute pour cela que j’ai toujours adoré la brioche haut-marnaise, en couronne, avec ses jolies pointes.. Des petites choses simples, souvenir enfance qui sont autant de Madeleine de Proust pour Valérie Debord.
Un sentiment d’appartenance
Et même si depuis fin 1999, avec le décès d’Henri Bilinski, les visites sont devenues moins fréquentes, Valérie, comme les membres de sa famille, viennent régulièrement rendre hommage sur la tombe de ses grands-parents. Ce qu’elle a visiblement fait il y a quelques jours. « Vous comprenez pourquoi je suis si attaché à la Haute-Marne et plus particulièrement à ce beau territoire qu’est son extrémité sud. J’y retrouve des gens sincères, proches de la nature… et aussi pleins de merveilleux souvenirs »conclut-elle avec émotion avant de poursuivre son chemin.