au procès pour viol de Mazan, l’accusé qui voulait devenir pasteur

C’est presque un soulagement : il a fallu attendre deux mois d’audiences et presque la fin des interrogatoires des 51 accusés des viols de Mazan pour que deux d’entre eux reconnaissent enfin les faits dans leur intégralité. Le premier, Cédric G., a déclaré ce vendredi avec une grandiloquence un peu retentissante : « Madame Pélicot, je suis votre violeur. J’étais ton bourreau, je t’ai utilisé. Vous avez dit, Madame, au début de ce procès, que la honte devait changer de camp. La honte que vous portez aujourd’hui, je peux la supporter.

Le second, Paul G., ne s’embarrasse pas de phrases aussi pompeuses. Athlétique et aux cheveux légèrement grisonnants, ce Guinéen de 31 ans préfère le dire simplement : “J’ai violé, je suppose, j’ai violé”a-t-il déclaré ce vendredi 8 novembre au tribunal correctionnel du Vaucluse. Une authenticité et une spontanéité qui, d’une certaine manière, avaient la vertu de désamorcer toute la tension qui couvait dans la salle depuis le début du procès, en raison du déni de nombreux accusés.

“Mes amis m’ont dit que l’acte que j’avais commis était très grave”

Arrivé en France à l’âge de 16 ans après que son père, pasteur, lui ait payé son passeur, Paul G. est contacté par Dominique Pelicot alors qu’il…