“La détention provisoire est une condamnation à mort pour Marie-Thérèse Garcia”, a déclaré devant les journalistes Roger-Marc Moreau, qui fait partie de son équipe de défense.
Selon lui, Mme Garcia ne se sentait pas bien en détention, un « début d’accident vasculaire cérébral » la semaine dernière, et son état s’aggrave.
Celle que ses avocats présentent comme la doyenne des détenues de France est accusée d’avoir participé au meurtre de son ex-belle-sœur, dont le corps a été retrouvé dans une malle métallique en 1995, flottant sur la Seine, dans l’Eure. .
L’identification du corps, dont la tête, les pieds et les mains avaient été sectionnés, a duré deux ans.
À plusieurs reprises dans les années suivantes, les enquêtes se sont concentrées sur « Ma Dalton », comme la surnommaient certains anciens proches en raison de son ton autoritaire.
En 2007, une de ses filles et un ancien compagnon, avec lequel elle avait un désaccord, affirmaient qu’elle avait avoué avoir commis le meurtre.
En 2012, une de ses petites-filles avoue au téléphone avoir « vu une bonne femme se faire découper en morceaux ».
En 2017, l’examen de deux cheveux retrouvés dans le coffre chez Mme Di Dio a établi qu’ils pouvaient appartenir à Mme Garcia ou à un membre de sa famille mais sans l’identifier clairement.
Aucun acte d’accusation n’a été émis et l’avocat de Mme Garcia, qui refuse de discuter de l’enquête en cours, souligne que les deux témoignages de 2007 proviennent de membres de la famille avec lesquels leur client est en conflit.
Quant aux propos de la petite-fille, recueillis lors d’une écoute téléphonique pour trafic de drogue, ils n’ont pas été suivis d’un entretien devant un juge d’instruction avant le décès de cette dernière dans un accident de voiture. la route.
En janvier 2023, une autre écoute téléphonique alerte les enquêteurs : alors que la petite-nièce de la vieille dame, Leslie Hoorelbeke, 22 ans, disparaît dans les Deux-Sèvres avec son compagnon Kevin, la matriarche prend d’assaut et menace d’emmener les coupables. “en morceaux, dans une valise”.
Marie-Thérèse Garcia est placée en détention provisoire depuis mai 2023, et a été renvoyée devant la cour d’assises mi-novembre.
Son conseil dénonce une enquête menée à un rythme effréné et demande sa libération en attendant son procès.
«La détention est un moyen d’obtenir des aveux», précise Me Jérôme Goudard.