Le Premier ministre a été « choqué par l’incident ». La chef du gouvernement danois a été violemment bousculée par un homme vendredi sur une place de Copenhague, ont annoncé ses services, précisant que l’agresseur avait été arrêté. Il doit être présenté à un juge ce samedi.
Le président de la République Emmanuel Macron, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola ont apporté leur soutien au Premier ministre et ont condamné l’attentat.
Ce qui s’est passé ?
La Première ministre danoise “a été frappée par un homme vendredi soir sur le Kultorvet à Copenhague”, ont indiqué ses services dans un communiqué, ajoutant que Mette Frederiksen était “choquée par l’incident”. L’élue souffre d’une “légère entorse cervicale” et a annulé ses engagements samedi, a indiqué son cabinet.
«Après avoir été agressée hier, la Première ministre Mette Frederiksen a été emmenée au Rigshospitalet pour un examen médical. L’agression a provoqué un léger coup de lapin”, selon ses services, qui précisent qu’elle est “ébranlée par l’incident”.
Deux témoins, Marie Adrian et Anna Ravn, ont déclaré au quotidien danois BT avoir vu Mette Frederiksen arriver sur la place alors qu’elles étaient assises près d’une fontaine peu avant 18 heures. « Un homme est venu de la direction opposée et lui a poussé violemment l’épaule, la faisant de trébucher sur le côté», ont rapporté les deux femmes au journal.
Même s’il s’agissait d’une « forte poussée », Mette Frederiksen n’est pas tombée au sol, ont-ils déclaré. Toujours selon les deux témoins, le Premier ministre serait alors allé s’asseoir dans un café voisin.
Qui est l’agresseur ?
“Une personne a été arrêtée dans cette affaire, qui fait actuellement l’objet d’une enquête”, a indiqué la police dans un communiqué publié sur X. Leurs motivations sont actuellement inconnues.
Ce samedi matin, la police a précisé que l’individu est âgé de 39 ans et sera présenté samedi à 13 heures devant le tribunal municipal de Copenhague. Le tribunal devra se prononcer sur sa détention.
Les deux témoins ont décrit l’homme à BT comme étant grand et mince et ont ajouté qu’il avait tenté de s’enfuir rapidement, mais qu’il n’avait pas eu le temps d’aller bien loin avant d’être arrêté. et emmenés au sol par des hommes en costume.
Un autre témoin, Kasper Jorgensen, a déclaré au journal Ekstra Bladet qu’il avait vu l’homme après qu’il ait été poussé à terre et qu’il pensait qu’un membre des services de sécurité lui avait posé le genou. le dos de l’attaquant. “Ils l’ont calmé et, allongé là, il avait l’air confus et un peu abasourdi”, a décrit Kasper Jorgensen au quotidien.
Quelles réactions ?
Emmanuel Macron a dénoncé ce samedi matin une attaque « inacceptable ». “Je condamne fermement cet acte et souhaite à Mette Frederiksen un prompt rétablissement”, a-t-il écrit sur X.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ont condamné vendredi l’attaque contre Mette Frederiksen. Roberta Metsola a exhorté le chef du gouvernement danois à « rester fort », tout en ajoutant dans un message publié sur X que « la violence n’a pas sa place en politique ». De son côté, Charles Michel s’est dit « scandalisé par l’attentat ». “Je condamne fermement cette lâche attaque”, a-t-il réagi dans un message distinct sur X.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné ce qu’elle a qualifié « d’acte ignoble qui va à l’encontre de tout ce que nous croyons et défendons en Europe », dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
En 2019, Mette Frederiksen est devenue la plus jeune Première ministre du pays et elle a réussi à conserver son poste en sortant victorieuse des élections générales de 2022. Au début des années 2000, elle dénonçait la politique d’immigration du Danemark comme l’une des « plus dures d’Europe ». Mais, comme la plupart des dirigeants politiques du pays, cette femme de 46 ans a depuis changé de ton et son gouvernement a plaidé en faveur d’une politique du « zéro réfugié ».
Cette attaque fait suite à une série d’attaques contre des personnalités politiques de tous bords, sur leur lieu de travail ou en campagne électorale en Allemagne, à l’approche des élections européennes de cette semaine. Le 15 mai, le Premier ministre slovaque Robert Fico a été abattu à plusieurs reprises à bout portant alors qu’il saluait ses partisans dans le centre de la Slovaquie. Il a été transporté à l’hôpital d’une ville voisine après la fusillade, où il a subi deux longues interventions chirurgicales.
