Tout au long de l’été, découvrez les arbres remarquables de Paris et d’Ile-de-France grâce à Yvan Hallouin et Laurent Madaleno. Cette semaine, gros plan sur le Ginko biloba du Parc Monceau à Paris, aussi appelé l’arbre aux quarante écus.
« C’est une plante fossile, comme les fougères ou les prêles : des plantes qui n’ont pas évolué. Le ginkgo a même survécu à Hiroshima. Un sujet se trouvait à peine à 1 km de l’épicentre. Il a complètement brûlé et un an plus tard ses bourgeons sont réapparus. C’est pourquoi il a toujours eu une symbolique forte en Asie, d’espoir, de renouveau, de vie. » Pas de doute, le Ginkgo Biloba du Parc Monceau est l’un des arbres préférés de Laurent Madaleno.
Et c’est vrai que cet arbre planté en 1879 ne passe pas inaperçu. Par sa stature bien sûr, avec ses 22 mètres de hauteur et 3 mètres de circonférence mais aussi par l’histoire de cette essence dont les premières traces remontent à 270 millions d’années. Cette longévité fait qu’aujourd’hui, le ginkgo peut vivre plus de 1 000 ans, comme en témoignent de nombreux spécimens, notamment en Chine.
L’explication de son surnom nous est donnée par le Muséum national d’Histoire naturelle : en 1780, M. de Pétigny, botaniste montpelliérain, rapporta pour la première fois en France cinq jeunes ginkgos acquis à Londres au prix extraordinaire de quarante écus. par mois. pied, une somme extraordinaire pour l’époque !
Pour admirer cet arbre remarquable et ses feuilles bilobées (à deux lobes) qui ont inspiré artistes et bijoutiers, rendez-vous au Parc Monceau au 8ème quartier de Paris. En revenant par l’avenue Hoche, vous devrez emprunter la première ruelle à gauche et vous la trouverez trônant au-dessus d’une aire de jeux pour enfants.
