Anne-Laure Babault s’est finalement retirée, sans donner de consignes de vote. – .

Anne-Laure Babault s’est finalement retirée, sans donner de consignes de vote. – .
Anne-Laure Babault s’est finalement retirée, sans donner de consignes de vote. – .

jeIl était 22 heures ce mardi 2 juillet, lorsque le communiqué de presse a été diffusé. Silencieuse depuis dimanche soir, la députée sortante Modem Anne-Laure Babault a annoncé le retrait de sa candidature dans le 2et Arrivée en troisième position dimanche soir, elle laissera Benoît Biteau (Nouveau Front Populaire) et Karen Bertholom (Rassemblement National) se disputer les faveurs des électeurs dimanche 7 juillet.

Une décision prise le matin même, le coeur lourd, sans que la direction du Modem ne la lui dicte, assure-t-elle. Néanmoins, elle est consciente que des instructions auraient pu venir de la direction du parti centriste plus tard dans cette journée décisive.

Le dépôt de candidature de Benoît Biteau, lundi, a sonné le glas de son calcul effectué au soir du premier tour. À savoir qu’elle estimait être la mieux placée pour battre le RN avec l’appui des 9.651 voix des Républicains acquises par Hervé Blanché, qui avait indiqué qu’il voterait pour elle. Un raisonnement devenu « trop risqué dans le cadre d’une course à trois », a-t-elle convenu, alors qu’elle accuse plus de 7.000 voix de retard sur le RN.

Amère, Anne-Laure Babault dit regretter la candidature du maire de Rochefort, qui aurait selon elle changé la donne au soir du premier tour au lieu de cette neutralisation réciproque. Hervé Blanché lui renvoie la responsabilité du « président de la République » tout en assurant l’analyse du député présomptueux au motif qu’il estime avoir capté davantage l’électorat d’extrême droite que celui du centriste : « A Saintes et Royan, le RN dépasse les 40 % » soupire-t-il (contre 34,41 % ici).

Au-delà de ces calculs périlleux et aléatoires de report de voix, Anne-Laure Babault s’est surtout conformée à la règle qualifiée d'”absurde” du retrait incombant à la candidature arrivée troisième afin de faire barrage au RN.

Entre les lignes

Reste que les dernières 48 heures ont laissé des traces chez la femme qui a subi un flot de messages virulents, voire « menaçants », sur les réseaux sociaux. Considérant également la personnalité de l’écologiste Benoît Biteau « clivante », elle ne donne aucune consigne de vote pour le second tour.

Mais si Anne-Laure Babault n’a pas appelé expressément à un blocage du RN, à l’instar de l’ancien ministre et président du Département Dominique Bussereau ou du bureau départemental de Renaissance, son retrait peut aussi être décrypté comme une volonté de ne pas offrir la circonscription sur un plateau à Karen Bertholom.

C’est l’interprétation retenue par Benoît Biteau, assurant que ce retrait l’« honore ». « Ce choix est aussi le début d’une consigne » poursuit-il, estimant que « toutes les conditions sont réunies » pour sortir vainqueur de ce duel dimanche.

De son côté, Hervé Blanché n’a donné aucune consigne ni le sens de son vote dimanche, arguant « du secret du vote ». Mais là aussi, il faut lire entre les lignes : le maire de Rochefort fait dans son esprit une distinction entre « un candidat fantôme qui pourrait devenir un député fantôme » et son ancien « collègue conseiller régional qui n’est pas un extrémiste ».

 
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