Le premier ministre Legault est ferme : son gouvernement ne s’inclinera pas devant les « syndicats de médecins et d’infirmières ». Il est « prêt à se battre » pour les patients, même s’il lui faudra plusieurs mois pour parvenir à un accord.
L’heure était au bilan vendredi à l’Assemblée nationale à Québec et François Legault a prévenu les médecins de famille qu’il entend se battre pour les forcer à prendre en charge les patients.
«Nous allons nous battre et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout pour les patients et les Québécois, même si cela prend plusieurs mois», a déclaré le premier ministre. «Nous sommes très loin d’une entente, tant avec le syndicat des médecins qu’avec celui des infirmières», a admis François Legault. “Nous prévoyons plusieurs mois de discussions et de négociations.”
Son gouvernement doit renégocier un accord-cadre avec les médecins généralistes.
Vendredi, le Premier ministre a indiqué qu’il est très « dur de négocier » avec les médecins de famille, mais il assure que son équipe n’abandonnera pas.
« Nous ne ferons pas ce que d’autres gouvernements avant nous ont fait. C’est-à-dire abandonner après une certaine période de négociation », a-t-il déclaré, laissant entendre que les médecins n’auront pas droit à plus de revenus. «Je pense que les médecins sont déjà très bien payés», a déclaré François Legault.
Son équipe doit également parvenir à une entente avec les infirmières.
En avril dernier, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) du Québec avait rejeté à 61 % la dernière offre d’entente de principe du gouvernement.
Le gouvernement Legault souhaite obtenir plus de flexibilité de la part des infirmières. La FIQ négocie sa nouvelle convention collective depuis maintenant 17 mois.
Plus rapide pour GAP
Dans le même temps, son gouvernement souhaite toujours résoudre rapidement l’accord visant à améliorer l’accès à un médecin de famille, a clairement indiqué son bureau vendredi après-midi.
Le 31 mai dernier, l’entente qui visait à permettre à plus de patients d’accéder aux services de première ligne avec la Fédération des médecins généralistes du Québec (FMOQ) prenait fin.
Avec cet accord conclu à l’été 2022, le gouvernement versait 120 $ par patient aux médecins, chaque année, pour la prise en charge des patients orphelins. Ils étaient ensuite suivis par un groupe de médecine familiale (GMF) qui leur était assigné.
Pour avoir accès aux médecins, les citoyens devaient passer par le Guichet d’Accès de Première Ligne (GAP).
Depuis la fin de l’accord, les 910 000 patients pris en charge se retrouvent dans le marasme, sans possibilité d’obtenir un service de première ligne. Les patients doivent donc se tourner vers les urgences pour recevoir des soins mineurs.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a fait appel au sens des responsabilités des médecins pour qu’ils continuent de soigner les patients sans cette prime.
Mais les médecins ont refusé l’invitation.
Amélioration des services
Lors de son bilan, le premier ministre a assuré que les citoyens commenceront à voir les services de santé et d’éducation s’améliorer d’ici les prochaines élections, grâce, par exemple, à la mise sur pied de l’agence Santé Québec.
« Je pense que nous constatons déjà des résultats en économie. Désormais, dans d’autres secteurs, nous les verrons progressivement d’ici l’automne 2026 », a soutenu le Premier ministre.
François Legault a également réitéré son engagement à se représenter en 2026 afin de briguer un troisième mandat majoritaire.
