Dakar, 7 juin (APS) – L’homme d’affaires sénégalais Moustapha Tall a plaidé, vendredi, pour la tenue régulière de foires agroalimentaires au Sénégal, en vue de promouvoir davantage « nos produits locaux et dynamiser notre économie ».
« Au lieu de simplement faire des foires à tout moment, il faut penser à organiser des foires pour mettre en avant nos produits, faire en sorte que producteurs et industriels se rencontrent, construire quelque chose de durable pour notre économie. […]», a-t-il suggéré.
L’homme d’affaires s’est exprimé lors d’une conférence de presse organisée en prélude au Salon international de l’alimentation (SIAL), prévu du 19 au 23 octobre à Paris.
L’organisation régulière de foires agroalimentaires “pourrait nous aider à développer nos industries et aussi à transformer nos matières premières au lieu de les exporter vers des pays qui les transformeraient pour nous les revendre ensuite”, a-t-il estimé. il dit.
M. Tall considère qu’une telle orientation pourrait même à terme inciter d’autres pays africains à se regrouper pour avoir la même politique industrielle, voire agricole.
Il a insisté sur les opportunités que l’organisation de ces foires peut offrir au Sénégal, relatives à l’hébergement des visiteurs, aux « dépenses dans les magasins et restaurants pour faire rentrer de l’argent dans les caisses du pays hôte ».
Moustapha Tall a suggéré aux nouvelles autorités de « revoir » la manière dont l’économie est organisée en général, en veillant à ce que chaque acteur se limite à son secteur d’activité, pour une meilleure valorisation de la chaîne.
Il leur demande de veiller à ce que « les producteurs se limitent à la production en laissant les commerçants prendre le relais », estimant qu’il « n’est pas bon » que des opérateurs étrangers « viennent directement sur le marché pour acheter nos produits et les exporter ».
Les autorités doivent changer cela en organisant des foires sénégalaises comme les foires internationales, comme la Foire internationale de l’agroalimentaire, a-t-il insisté.
Le directeur général du SIAL, Nicolas Trentesaux, dit encourager la participation des acteurs de l’agroalimentaire à ce salon, soulignant que cet événement peut aider le Sénégal à « anticiper les besoins des consommateurs » et à adapter la production nationale.
« Au-delà du business, dit-il, il y a beaucoup d’apprentissage à travers l’innovation, les startups, les conférences, les sommets… ».
Selon Nicolas Trentesaux, le Salon international de l’agroalimentaire rassemblera « plus de 8 000 exposants venus de 140 pays avec 400 produits présents dans une centaine de supermarchés ».
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