Prêt jusqu’à 7,5 millions

Lion Électrique a obtenu la clémence de ses prêteurs et un nouveau prêt pouvant atteindre 7,5 millions de dollars du gouvernement Legault alors que le fabricant de camions et d’autobus électriques cherche à renflouer ses coffres.

Cette marge de manœuvre, dont les détails ont été annoncés mardi, ne semblait pas rassurer les investisseurs. À la Bourse de Toronto, vers la mi-séance, le cours de l’action de l’entreprise basée à Saint-Jérôme reculait de 4,9 %, ou six cents, pour s’échanger à 1,17 $.

Le constructeur québécois a conclu une entente avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour un prêt de 5 millions $, à un taux d’intérêt annuel fixe de 13 %. L’entente prévoit un « moratoire de 12 mois » sur les paiements d’intérêts et de capital.

De plus, sous « certaines conditions », qui n’ont pas été précisées, le prêt pourrait atteindre 7,5 millions.

Parallèlement, Lion a indiqué avoir conclu des ententes avec sept prêteurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Groupe Mach et la Fondation Mirella et Lino Saputo, pour obtenir de la flexibilité et d’autres modifications aux prêts.

Sous une forte pression financière, Lion a procédé à quelque 370 mises à pied et licenciements au Québec et aux États-Unis depuis l’automne dernier. L’entreprise compte quelque 1150 employés.

Au 31 mars, il ne restait plus que 5 millions de dollars dans les caisses de Lion.

Quelque 300 employés de son usine d’assemblage de Saint-Jérôme ont également opté pour la syndicalisation en adhérant à l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA).

Le syndicat souhaite également s’implanter dans d’autres usines Lion, notamment celles situées à Mirabel (packs de batteries) et à Joliet, en Illinois.