Où avez-vous le plus de chance de trouver le soleil cet été en France ? – Édition du soir Ouest-France – .

Où avez-vous le plus de chance de trouver le soleil cet été en France ? – Édition du soir Ouest-France – .
Où avez-vous le plus de chance de trouver le soleil cet été en France ? – Édition du soir Ouest-France – .

Par Sylvain DELAGE avec Yiqing QI.

La pluie, les tempêtes et le temps gris ont gâché votre printemps ? Vous rêvez de profiter de vacances au soleil ? Bien qu’il soit difficile de prévoir la météo un mois avant les vacances d’été, il est possible de connaître les zones où, statistiquement, l’ensoleillement est le plus fort et les précipitations le moins en juillet et août. Pour le savoir, nous avons compilé les données des dernières décennies…

Ce printemps 2024 nous laissera un souvenir amer des « cinquante nuances de gris ». Alors qu’un nouvel épisode orageux est attendu ce week-end des 8 et 9 juin sur une partie de la France métropolitaine, accompagné d’une baisse des températures, on désespère de voir enfin revenir les beaux jours dans le pays. Les dernières semaines semblent n’avoir été qu’une succession de nuages ​​et de pluies, entrecoupées de rares éclaircies.

Et ce n’est pas qu’une illusion : le site La Chaîne Météo notait le 23 mai 2024 un excès de pluie de 57 % en moyenne dans 30 villes françaises de référence par rapport au printemps 2023, et un ensoleillement en forte baisse (452 ​​heures d’eau). ensoleillement en moyenne nationale contre une normale de 508 heures). Une météo vraiment maussade qui n’est pourtant pas incompatible avec le réchauffement climatique, comme nous l’expliquions récemment. Au contraire, il est même probable qu’elle ait intensifié les fortes précipitations…

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En attendant, la question qui taraude tous les travailleurs en mal de luminothérapie est légitime : aurons-nous la chance de retrouver du soleil sur notre lieu de vacances cet été ? Rien de pire que de s’imaginer en train de siroter un mojito sur une plage… sous une pluie battante ! S’il est difficile de prédire avec précision quel sera le temps à un mois des vacances d’été, Météo France et des organismes de prévision privés ont publié, fin mai, les grandes tendances qui se dessinent pour les mois de juin, juillet et août. Sans grande surprise (ni risque excessif), ils annoncent un été météorologique globalement chaud et sec, notamment dans les régions du sud.

Mais au-delà de ces grandes prédictions, quelles sont les zones où l’on sera assuré de trouver le soleil ? Loin de nous l’idée de jouer Madame Irma, mais on peut quand même se fier aux statistiques pour se faire une idée. Nous avons donc fouillé les archives des stations météorologiques françaises et nous sommes intéressés à deux types de données : l’ensoleillement et les précipitations.

Quant au soleil : misez sur le Sud… mais pas partout !

Ce n’est pas un scoop : quand on compile les données d’ensoleillement depuis 2001, ce sont les régions du sud qui sont les mieux placées. La coupe revient à Ajaccio, avec 364 heures d’ensoleillement par mois, soit 11,6 heures par jour. La cité corse est suivie par Marseille-Marignane (11,6 heures par jour) et Carpentras (11,3 heures).

Quitte à abuser de certains stéréotypes, on verra que les régions du Nord et de la Bretagne ne sont pas favorisées par la météo. La palme du ciel le plus nuageux revient à la ville de Brest, avec seulement 176 heures d’ensoleillement par mois (5,7 heures par jour), soit deux fois moins qu’à Ajaccio.

Mais les Bretons ont de quoi se consoler. D’abord parce que certaines villes comme Lorient (7,4 heures), Vannes (7,8 heures) ou Nantes (7,7 heures) dépassent les villes du sud comme Biarritz (7,2 heures), Pau (7 heures) ou Tarbes (6,8 heures). Mais aussi parce qu’il existe de fortes disparités locales en Bretagne, qui n’apparaissent pas forcément sur cette carte, basée uniquement sur les stations officielles de Météo France existant au moins depuis 2001.

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« La frontière maritime bénéficie de ce que nous appelons des « effets locaux ». Le régime des vents d’ouest-nord-ouest a tendance à éloigner les nuages ​​de la côte. Avec le réchauffement de l’air et la condensation, ils s’accumulent à 8 ou 10 km des côtes », résume Yann Amice, météorologue chez Météo & Co. Ainsi, les données de Lorient, collectées plus spécifiquement à la station météo de Lann Bihoué, située à l’intérieur des terres, ont tendance à sous-estimer l’ensoleillement à quelques kilomètres de là. Sans oublier l’influence des monts d’Arrée, des criques et des presqu’îles. Yann Amice note ainsi cinq « microclimats » rien que pour la Bretagne. Bon à savoir pour ceux qui ont choisi cette destination cet été !

Les zones de montagne sont également propices aux « effets locaux » grâce à l’effet Foehn, notamment dans les Pyrénées, les Alpes ou la Vallée du Rhône. “Il intervient lorsqu’il y a un vent perpendiculaire à une montagne ou un relief important, poursuit Yann Amice. Cet air, lorsqu’il monte sur la pente, se condense et se sature. Nous pouvons avoir une apparence de nuages. Et, une fois qu’il traverse le sommet et arrive de l’autre côté, il devient beaucoup plus sec et chaud. Les nuages ​​disparaissent. » C’est pourquoi certaines stations de montagne bénéficient d’un ensoleillement bien plus important qu’en plaine. C’est notamment le cas de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), qui bénéficie de 3 000 heures d’ensoleillement par an, mais aussi de l’Alpe d’Huez (Isère), de Pra Loup (Alpes-de-Haute-Provence) ou encore du massif des Écrins. (Isère et Hautes-Alpes).

Côté précipitations : la Bretagne prend sa revanche

Si vous n’êtes pas un grand amateur de bronzage et recherchez principalement une destination la plus humide possible, ces données vont vous intéresser : elles compilent les précipitations enregistrées ces dernières décennies par les principales stations météo de France, selon le site infoclimat. .fr. Même si ce classement n’est pas une bonne nouvelle pour les zones sensibles à la sécheresse, il ravira au moins les touristes.

Là encore, les villes du Sud monopolisent les premières places : Ajaccio, Bastia et Nice affichent généralement moins de 30 mm de précipitations en juillet et août. Plus au nord, des villes comme Niort (68 mm), Blois (74 mm) et Tours (85 mm) se portent également bien. Dans les 25 premières places, on note la présence de plusieurs villes bretonnes, tordant cette fois le cou aux idées reçues : Vannes (78 mm), Saint-Brieuc (88 mm) et Rennes (90 mm) figurent respectivement en 11e18e et 21e des postes ! Brest ne peut malheureusement pas en dire autant, avec ses 150 mm. La ville portuaire arrive en queue de peloton, juste devant Vichy (154 mm), Charleville-Mézières (155 mm), Chambéry-Aix-les-Bains (181 mm) et Besançon (195 mm).

Cependant, comme l’ont montré les récents étés particulièrement secs à travers le pays, ce classement doit être relativisé, en raison de l’évolution rapide du climat et de l’imprévisibilité de la météo. « Le changement climatique ne supprime pas la variabilité météorologique »rappelle Yann Amice, qui estime que seules les données des dernières années sont les plus pertinentes.

Conclusion, même les meilleures données statistiques ne peuvent vous garantir à 100% de retrouver le soleil cet été. Le reste est une question de chance. Il ne vous reste plus qu’à croiser les doigts !

 
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