mission de « concertation », de « souveraineté partagée »… pourquoi Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet se rendent sur l’île

mission de « concertation », de « souveraineté partagée »… pourquoi Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet se rendent sur l’île
mission de « concertation », de « souveraineté partagée »… pourquoi Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet se rendent sur l’île

l’essentiel
Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, respectivement président de l’Assemblée nationale et du Sénat, s’envolent ce samedi 9 novembre pour la Nouvelle-Calédonie. Ils seront dans l’archipel calédonien pour une mission qui durera jusqu’au 14 novembre.

En l’absence du Premier ministre Michel Barnier, qui pourrait s’y rendre début 2025, la Nouvelle-Calédonie accueillera du 9 au 14 novembre les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher s’y rendent pour un voyage dangereux. Mission de « consultation », six mois après le début des violences qui ont fait 13 morts et des milliards d’euros de dégâts.

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Ils ont été chargés par le chef du gouvernement de reprendre le dialogue entre les camps loyaliste et indépendantiste après l’échec du projet de loi sur la question du dégel électoral. Adoptée le 15 mai par l’Assemblée nationale après avoir été validée par le Sénat, cette loi prévoit l’extension du droit de vote aux personnes résidant depuis au moins 10 ans dans l’archipel. Le projet de loi ne sera finalement pas soumis au vote du Congrès (nécessaire à sa promulgation, NDLR) comme l’a annoncé Michel Barnier lors de son discours de politique générale.

Cet élargissement du droit de vote, considéré par les indépendantistes « kanak » (du nom de la population indigène) comme une nouvelle attaque contre eux, a mis le feu aux poudres. Depuis, l’île est en crise. Le couvre-feu actuel de 18 heures à 5 heures du matin est toujours en vigueur, les rassemblements dans la capitale Nouméa sont toujours interdits, tout comme le transport de jerricans d’essence…

«Revenir sur un chemin de dialogue»

Les deux parlementaires se rendent sur l’île dans l’espoir d’apaiser la situation et d’esquisser différentes solutions pour sortir de la crise. Ils ont expliqué la motivation de cette visite dans une interview publiée dans Le monde. « Les Calédoniens veulent retrouver la voie du dialogue », a déclaré Gérard Larcher, qui s’estime là « pour aider ». La présidente de l’Assemblée insiste de son côté sur la nature d'”un tel voyage” qui a lieu pour “la première fois”.

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Les deux hommes politiques marchent sur la corde raide pour tenter de réconcilier les séparatistes qui veulent une « trajectoire d’autodétermination » et les loyalistes qui, mécontents de la situation actuelle, veulent une « nouvelle solution ». En ce sens, le président du Sénat a une nouvelle fois évoqué la notion de « souveraineté partagée ».

Quelles que soient les discussions et les bases qui seront posées pour un futur accord, les représentants des parlementaires semblent s’accorder sur le fait que « ce sont les Néo-Calédoniens qui le définiront ».

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Les deux présidents ont annoncé qu’ils ne se limiteraient pas à la question politique et ont appelé à avancer sur la crise du nickel calédonien, ainsi que sur l’ensemble du problème économique (les importations ont chuté de 30 % en septembre). Pour faire face aux conséquences de la crise, l’État devrait mobiliser 1,4 milliard d’euros de crédits exceptionnels pour 2024-2025.

 
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