les cinq dates qu’il faut retenir avant le début du procès devant les assises du Lot-et-Garonne

les cinq dates qu’il faut retenir avant le début du procès devant les assises du Lot-et-Garonne
les cinq dates qu’il faut retenir avant le début du procès devant les assises du Lot-et-Garonne

l’essentiel
Lundi 17 juin s’ouvrira le procès de Naïma Bel Allam devant la cour d’assises du Lot-et-Garonne à Agen. En 2016, ses deux filles disparaissent à Nérac dans des circonstances mystérieuses. Après six ans d’enquête, la mère sera jugée pour meurtre.

Printemps 2017, rapport

Au printemps 2017, le conseil départemental du Lot-et-Garonne avait alerté les autorités après la disparition de deux jeunes filles, polyhandicapées sévères, âgées de 11 et 13 ans. Ces dernières n’ont plus remis les pieds dans le centre dans lequel elles étaient admises quotidiennement depuis. Décembre 2016.

La mère, Naïma Bel Allam, vit seule avec ses filles, Inès et Nawal, depuis 2013. L’ex-comptable, alors âgée de 51 ans, a quitté son emploi pour s’occuper pleinement de ses enfants.

Septembre 2017, garde à vue et scénario improbable

Naïma Bel Allam a été arrêtée et placée en garde à vue le 20 septembre 2017. Lors de sa première audition, la mère a expliqué qu’elle avait laissé ses filles chez des proches résidant au Maroc. L’enquête n’a pas permis de vérifier ses déclarations. Deuxièmement, la quinquagénaire explique avoir confié ses deux enfants à un couple sur une aire d’autoroute, en Espagne en Andalousie, le 15 mars 2017. C’est pourquoi elle n’aurait rien dit, par honte. ayant laissé ses filles entre les mains de ces étrangers. A sa sortie de garde à vue et après un entretien avec le juge d’instruction, Naïma Bel Allam a été poursuivie pour négligence sur mineurs et placée en détention provisoire.

Les enquêteurs de la gendarmerie ont fouillé la maison laissée dans son état d’origine, avec le sapin de Noël et les cadeaux toujours dessus, comme si le temps s’était figé, en décembre 2016.

Décembre 2017, le sang retrouvé appartient aux filles

Fin d’année, plusieurs mois déjà que l’affaire des disparus de Nérac défraie la chronique. Un an depuis que les petites filles ont été vues. L’enquête s’enlise. Les perquisitions n’ont rien donné, ni dans la Gélise, cours d’eau non loin de la maison familiale, ni dans la maison.

Mais en décembre 2017, cette question épineuse a connu sa première percée. Une tache brunâtre sur le plancher de la maison néracais du prévenu. L’analyse de la tache de sang montre un mélange d’ADN des deux filles. Cette révélation va donner un nouveau rebondissement à l’affaire.

Ce n’est plus pour négligence sur mineurs mais pour homicide volontaire aggravé que la mère est mise en examen début 2018.

2021, l’accusé sort de prison

Après quatre ans de détention provisoire, Naïma Bel Allam est à nouveau une femme libre au soir du 24 novembre 2021. Placée sous contrôle judiciaire, l’enquête est rouverte pour complément d’information. En tout, trois juges d’instruction se sont succédé, sans pouvoir fournir la moindre information sur la vie ou la mort des adolescents.

Juin 2024, l’heure de vérité à la cour d’assises

En juillet 2023, la chambre de l’instruction a tranché. Naïma Bel Allam comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Lot-et-Garonne. Malgré la demande des avocats de la défense, M.sont Grolleau et Lamarque, pour un non-lieu, le procès débutera le 17 juin 2024. L’enquête aura duré six ans. Six longues années où la mère n’a fait aucun aveu, où ses deux filles sont toujours portées disparues. Six ans qu’ils ont donné signe de vie.

C’est devant les jurés et sur le banc des accusés que Naïma Bel Allam va dire sa vérité ou garder le silence. Cette dernière a toujours soutenu que ses filles étaient vivantes, loin du système français. Naïma Bel Allam risque la prison à vie.

Un casse-tête juridique

Il s’agit d’un procès extraordinaire qui s’ouvrira le 17 juin à Agen, devant la cour d’assises du Lot-et-Garonne. Naïma Bel Allam est accusée d’homicide volontaire aggravé contre ses deux filles lourdement handicapées, âgées de 11 et 13 ans au moment de leur disparition en 2016. En six années d’enquête, trois juges d’instruction se sont succédés afin de faire la lumière sur les innombrables zones d’ombre de cette affaire.

Où sont les petites filles, appelées Inès et Nawal ? Sont-ils encore en vie ? Qu’en est-il des déclarations de l’accusé ? Pourquoi la justice est-elle passée de l’accusation d’abandon de mineure à celle d’homicide volontaire aggravé alors que les corps des filles n’ont pas été retrouvés ? Autant de questions encore sans réponse.

D’autres questions demeurent concernant l’enquête. Tout d’abord, la disparition des deux petites filles a été signalée au printemps 2017. Mais c’est en décembre 2016 que les deux enfants ont été vus pour la dernière fois. Gravement polyhandicapés, ils séjournaient quotidiennement dans un centre spécialisé à Tonneins. Ce n’est qu’en septembre 2017, neuf mois après le dernier signe de vie d’Inès et Nawal, que la mère a été entendue par les enquêteurs au sujet de cette disparition. Lors de ses auditions, les versions varient. Ses filles furent autrefois placées au Maroc, son pays d’origine. Une autre fois, elle les confia à des inconnus en Espagne.

Avant le procès, Naïma Bel Allam affirmait : « mes filles sont vivantes et loin du système judiciaire et social français ». La police a été accueillie par le silence de la mère. Me Grolleau, avocat de la défense, a dénoncé dans nos colonnes du 24 septembre 2020 une « simulacre d’enquête ». “C’est à l’accusation de prouver la culpabilité et dans cette affaire, la défense a joué à l’avocat américain en demandant par exemple une analyse du sang dans la voiture. […] J’ai honte de la justice française dans cette affaire.

 
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