Quelles sont les conséquences économiques de l’entrée de Gotion dans le tissu industriel marocain ? – .

Quelles sont les conséquences économiques de l’entrée de Gotion dans le tissu industriel marocain ? – .
Quelles sont les conséquences économiques de l’entrée de Gotion dans le tissu industriel marocain ? – .

Le Royaume se positionne comme un acteur majeur de la cartographie énergétique mondiale. En effet, le Maroc ambitionne de devenir un hub continental dans la production de batteries électriques. Les opérateurs chinois délocalisent leurs usines de production dans le Royaume pour bénéficier de la stabilité politique, d’une main d’œuvre qualifiée et abordable, ainsi que de la dynamique économique positive qui propulse l’économie marocaine.

Depuis au moins deux ans, un investissement majeur est consacré à la mise en place d’un écosystème industriel complet de fabrication de batteries électriques à Kénitra. Une cérémonie de signature de l’accord stratégique d’investissement entre le groupe sino-européen Gotion High-tech et l’Etat marocain a été présidée à Rabat par le chef du gouvernement, jeudi 6 juin.

La première gigafactory de Gotion High-tech au Maroc, prévue pour une capacité de 100 GWh et un investissement total de 65 milliards de dirhams, permettra au Royaume de s’affirmer comme leader de la mobilité électrique dans la région Moyen-Orient & Afrique.

Au Maroc, Gotion High-tech constituera la pierre angulaire d’un écosystème du secteur des gigafactory, composé des fabricants de composants pour batteries LFP et NMC, comme les anodes et cathodes, ainsi que d’autres acteurs de la supply chain. valeur de la mobilité électrique.

Implantée près de Rabat, Gotion High-tech coordonnera un écosystème visant une intégration locale quasi complète de la production de batteries pour véhicules électriques (VE). Le Maroc dispose d’importantes ressources en cobalt, également indispensable pour le LFP, où l’élément phosphate est crucial.

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Suite à la signature du mémorandum en 2023, le projet a été examiné en commission, lui conférant un caractère stratégique.

Le Royaume a déjà lancé un grand projet avec des opérateurs chinois comme CNGR et BTR. Gotion High-Tech, leader mondial, renforce toute la chaîne de valeur du vaste écosystème de la mobilité électrique. Ce projet contribuera à consolider la position du Maroc comme futur hub de mobilité électrique, grâce notamment à la vision royale axée sur les énergies renouvelables.

Le projet se déroule en plusieurs phases. La première phase, représentant un investissement de 12,8 milliards de dirhams pour une capacité de 20 GWh, est le prélude à l’objectif final de 100 GWh, pour un investissement total de 65 milliards de dirhams.

Gotion va développer des batteries LFP (lithium, fer et phosphate), les moins chères du marché. Les batteries LFP, compétitives pour les véhicules qui se doivent d’être compétitifs, sont un choix judicieux pour réduire les coûts.

Cette grande ambition, soutenue par Gotion, dont l’un des actionnaires majoritaires est le groupe Volkswagen, commence avec la construction imminente de l’usine de production. La mise en service est prévue dans 24 mois, au cours du troisième trimestre 2026. Cette première phase majeure permettra au groupe de dépasser le projet Renault. La phase finale sera encore plus significative. Sur le plan économique, outre la création d’emplois, il y aura une création de valeur pour l’État en termes de fiscalité et de devises, l’essentiel de la production étant destiné à l’exportation. Il s’agit de l’une des plus grandes gigafactories de la région Moyen-Orient et Afrique, positionnant le Maroc comme leader de la mobilité électrique.

Le premier objectif du gouvernement est de créer une chaîne de valeur cohérente et complémentaire dans le secteur de la mobilité électrique, afin de s’imposer comme un hub régional et générateur d’emplois.

Au total, 17 000 emplois directs, indirects et induits seront créés, dont 2 300 hautement qualifiés. Certains bénéficieront d’une formation dans le cadre d’un programme avec l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC). GOTION High-tech apportera également son programme de formation, comme Renault et Stellantis.

L’industrie automobile, l’une des plus développées au Maroc, compte 220 000 emplois. Cependant, le pays ne produit que des véhicules thermiques, alors que son principal client, l’Europe, se tourne vers les véhicules électriques, ce qui représente un défi pour ce secteur clé.

Les avantages compétitifs du Maroc

La stabilité politique du Royaume le positionne comme un acteur important sur la scène mondiale, un atout que le gouvernement met en avant pour attirer les investisseurs.

La jeunesse marocaine, avec une moyenne d’âge de 29 ans contre 40 ans dans certaines régions d’Europe, constitue un vivier d’emplois pour une industrie automobile à forte intensité de main d’œuvre.

Les solides infrastructures du Royaume, telles que les routes et les ponts, ainsi que les accords de libre-échange, renforcent les liens entre le Maroc, l’Europe et les États-Unis, assurant un marché de consommation et d’exportation considérable.

Un centre de recherche et développement sera créé dans le cadre de ce projet. La gigafactory, développée à Kénitra dans une nouvelle zone industrielle, bénéficiera de la proximité de l’université UM6P. Ce projet ambitieux vise à intégrer au maximum le capital et le savoir-faire marocains.

 
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