Le gaspillage alimentaire au Maroc a atteint un niveau inquiétant, avec un total de 4,3 millions de tonnes, soit l’équivalent de 113 kg par habitant et par an, selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), publié en 2024, mais concernant le période 2022, qui a introduit un « indice de gaspillage alimentaire « . Ce montant alarmant représente une augmentation significative par rapport à l’année précédente, où 3,3 millions de tonnes de nourriture avaient été gaspillées. Cette tendance croissante souligne l’urgence de sensibiliser et de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour réduire le gaspillage alimentaire au Maroc.
Selon le rapport 2024 du PNUE, alors que 783 millions de personnes dans le monde souffrent de faim, les consommateurs gaspillent l’équivalent d’un milliard de repas chaque jour. Ce constat alarmant est souligné par le « Indice de gaspillage alimentaire « . Malheureusement, le Maroc n’échappe pas à cette tendance, comme le souligne le rapport. En effet, les ménages marocains ont gaspillé 4,3 millions de tonnes de nourriture en 2022, soit une moyenne de 113 kilogrammes par habitant, contre 3,3 millions de tonnes en 2021, ce qui correspondait à 91 kilogrammes par habitant. Selon le PNUE, « Le gaspillage alimentaire au Maroc est clairement en augmentation, augmentant d’un million de tonnes par rapport aux estimations de deux rapports précédents du PNUE. Cette moyenne nationale a augmenté de 22 kilogrammes par personne, selon le rapport 2024 de l’Indice du gaspillage alimentaire du PNUE. « .
Cette augmentation du gaspillage alimentaire au Maroc est inquiétante, surtout compte tenu des défis mondiaux liés à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la faim. Il est essentiel de sensibiliser à l’importance de réduire le gaspillage alimentaire pour des raisons économiques, sociales et environnementales. Des actions visant à promouvoir une consommation responsable, à encourager le partage des excédents alimentaires et à optimiser la gestion des ressources alimentaires sont essentielles pour inverser cette tendance et garantir un avenir alimentaire durable pour tous.
Parmi les pays d’Afrique du Nord, l’Égypte se distingue par le niveau de gaspillage alimentaire le plus élevé, avec 18 millions de tonnes jetées chaque année, soit 172 kg par habitant. Elle est suivie de près par l’Algérie, tandis que la Tunisie gaspille 2,1 millions de tonnes de nourriture (172 kg par habitant). La Libye, quant à elle, enregistre une moyenne annuelle de déchets de 572 937 tonnes, soit 84 kg par habitant. Ces chiffres mettent en évidence l’ampleur du gaspillage alimentaire dans la région et la nécessité d’agir.
Le rapport révèle que le gaspillage alimentaire ne se limite pas aux pays riches, contredisant ainsi certaines idées reçues. La différence de gaspillage alimentaire par habitant entre les pays à revenus élevés, moyens supérieurs et moyens inférieurs n’est que de 7 kg. Ce constat souligne l’importance du problème à l’échelle mondiale, quel que soit le niveau de développement économique.
Les pays aux climats chauds ont tendance à produire davantage de déchets alimentaires par habitant. Cette situation s’explique par une consommation plus élevée d’aliments frais, dont une partie est souvent non consommable, et par des dates de péremption plus courtes dans ces régions. Outre les déchets ménagers, qui représentent environ 60 % du gaspillage alimentaire mondial, les secteurs de la restauration et de la vente au détail contribuent respectivement à 28 % et 12 % de ces déchets. Cette répartition montre qu’il est nécessaire de s’attaquer au problème à différents niveaux de la chaîne d’approvisionnement, de la production à la consommation, en passant par la distribution et la restauration. Des mesures efficaces doivent être mises en place pour réduire le gaspillage à chaque étape et garantir une utilisation plus rationnelle des ressources alimentaires, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire mondiale.
