FFace à la multiplication des discours et plaintes témoignant de la réalité des violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma, la Région Ile-de-France va se mobiliser. Il faut dire que la collectivité, qui finance la création cinématographique et audiovisuelle par des aides à l’écriture et à la production, et se positionne, depuis plusieurs décennies, comme la première région contribuant à la création cinématographique et audiovisuelle, a les moyens de faire entendre sa voix et imposer certaines exigences.
C’est ce que savent bien les élus régionaux du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne qui, via un amendement aux dispositifs régionaux, proposent de conditionner cette aide de la Région à la mise en place d’un référent « enfants », « indépendant de la direction et de la production », pour accompagner les actrices et acteurs mineurs sur les tournages, et un « référent intimité » en cas de tournage de scènes intimes impliquant des actrices et/ou acteurs mineurs et adultes. Un amendement, examiné le 30 mai, lors de la commission permanente de la Région, qui a reçu un accueil favorable de la majorité de droite.
” En réponse à notre demande, la vice-présidente de la Région chargée de la culture, Mme Florence Portelli, a répondu favorablement et s’est engagée à présenter prochainement une adaptation des critères de subvention au cinéma pour intégrer des mesures contre les violences sexuelles et sexistes. », rapporte Céline Malisé. Donc ” la Région Ile-de-France deviendra bientôt la première Région de France à conditionner son soutien à la création cinématographique à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes », se félicite le président de la Gauche communiste, écologiste et citoyen qui y voit « percée majeure » « un message fort à la profession et aux victimes « .
