Les 15 et 16 juin, tous les regards seront tournés vers la Suisse. De nombreux dirigeants mondiaux ont été invités au Bürgenstock (LU) pour le sommet visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. “Pour nous, il est clair qu’à la fin de la conférence, aucun accord de paix ne sera signé”, a précisé Viola Amherd dans une interview au “Frankfurter Allgemeine Zeitung”.
La présidente de la Confédération justifie ses propos par le fait que, pour qu’un tel accord soit paraphé, il faut que les deux parties soient assises autour de la table des négociations. Moscou ne sera cependant pas présente dans le canton de Lucerne. “Dans une éventuelle future conférence, la Russie pourrait alors également être présente”, ajoute Viola Amherd.
Plus de 80 pays ont déjà confirmé leur participation à ce sommet, organisé à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de sa visite à Berne avant le WEF de Davos. La première étape consistera à discuter de la manière dont la paix pourrait être instaurée. L’arrêt des combats ne sera pas au centre des débats. Il s’agira de questions humanitaires, de sécurité nucléaire, de liberté de navigation et de sécurité alimentaire.
«Nous voulons établir un climat de confiance et rechercher des solutions sur ces questions importantes pour la population civile et, par conséquent, pour une éventuelle paix ultérieure», a expliqué l’homme politique valaisan. En ce sens, elle a rappelé l’importance de l’arrivée des alliés de la Russie au Bürgenstock. L’Inde a donné son accord, l’Afrique du Sud n’a pas encore décidé. La Chine ne viendra pas mais a souligné l’importance de ce sommet. “Environ la moitié des 80 pays participants viennent d’Europe occidentale, l’autre moitié d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie”, a ajouté Viola Amherd.
