Un nouvel institut économique sera en mesure de mesurer la prospérité des peuples autochtones du Canada

Un nouvel institut économique sera en mesure de mesurer la prospérité des peuples autochtones du Canada
Un nouvel institut économique sera en mesure de mesurer la prospérité des peuples autochtones du Canada

OTTAWA — Un nouvel institut en cours de création sera en mesure de mesurer la prospérité économique des peuples autochtones du Canada, en collectant des données sur la population, les entreprises, les terres et les ressources.

L’Université des Premières Nations du Canada à Regina a annoncé jeudi qu’elle créerait le nouvel institut, grâce au soutien financier de deux fondations.

« Aujourd’hui, nous célébrons un moment charnière dans notre cheminement continu vers l’autonomisation économique et l’autodétermination des communautés autochtones partout au Canada », a déclaré Jacqueline Ottmann, présidente de l’Université des Premières Nations.

« L’Institut national pour la prospérité économique autochtone servira de catalyseur de changement, en promouvant des solutions innovantes et en favorisant la résilience économique au sein des communautés autochtones et non autochtones.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, le sénateur Brian Francis et l’aînée anishinaabe Verna McGregor de Kitigan Zibi étaient présents pour l’annonce jeudi au siège de la Banque du Canada à Ottawa.

La Fondation Mastercard fournit 6 millions de dollars sur cinq ans au nouvel institut, tandis que la Fondation McConnell ajoute 1,5 million de dollars sur la même période.

Cette initiative répond à un « appel à l’action » de la Stratégie économique nationale pour les peuples autochtones du Canada, qui recommandait la création de ce nouvel organisme de recherche pour suivre les données à l’échelle nationale.

Cette stratégie, publiée en 2022, a été élaborée par 20 organisations autochtones afin de guider les gouvernements et les institutions dans la réconciliation grâce à la reconstruction des économies autochtones.

« La stratégie présente un modèle de réconciliation économique et d’inclusion significative de notre population dans l’économie canadienne », a déclaré Dawn Madahbee Leach, présidente de la Stratégie économique nationale et du Conseil national de développement économique des Autochtones.

« Nous en sommes désormais au point où nous souhaitons suivre et partager le bon travail des nombreuses entreprises et organisations mettant en œuvre cette stratégie, ainsi que de diverses entités gouvernementales. »

Collecter des données

La stratégie se concentre sur quatre « voies stratégiques » : la population, les terres, les infrastructures et la finance. Il se concentre sur l’entrepreneuriat, la main-d’œuvre autochtone, la compétence des communautés autochtones, les infrastructures et le développement du capital financier dont les communautés ont besoin pour atteindre la prospérité économique et sociale selon leurs propres conditions.

Mme Madahbee Leach a déclaré qu’il fonctionnerait de la même manière que le Centre national pour la vérité et la réconciliation de l’Université du Manitoba, qui agit comme un organisme de recherche sur les pensionnats indiens, conserve les informations recueillies par l’intermédiaire de la Commission de vérité et réconciliation et promeut l’éducation du public sur la situation du Canada. relations passées et actuelles troublées avec les peuples autochtones.

« Les peuples autochtones sont depuis longtemps les intendants de cette terre et possèdent des connaissances, une culture et des traditions inestimables », dit-elle. Malgré cela, et contrairement à l’expérience de nombreux Canadiens, de nombreuses communautés autochtones sont confrontées à des défis économiques qui entravent leur plein potentiel », a déclaré Mme Ottmann, de l’Université des Premières Nations.

Elle espère que cet institut favorisera la recherche, la formation et l’élaboration de politiques qui feront progresser les transformations économiques et la réconciliation dans les communautés.

« Réconciliation économique autochtone »

La « réconciliation économique autochtone » est un concept relativement nouveau créé pour décrire la promotion des relations économiques avec les peuples et communautés autochtones, l’industrie et les gouvernements.

La ministre fédérale des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, a sauté sur l’idée et organise des tables rondes économiques avec des banques, des industries et des communautés.

Le plus récent budget de son gouvernement comprend également un programme de garantie de prêt autochtone conçu pour faciliter le processus d’emprunt pour les communautés, car en vertu de la Loi sur les Indiens, les peuples autochtones ne peuvent pas donner leurs terres en garantie pour obtenir un prêt.

Les conservateurs ont également exprimé leur intérêt pour ce concept de « réconciliation économique autochtone ». Le chef Pierre Poilievre a proposé en février de permettre aux peuples autochtones de percevoir des recettes fiscales directement auprès de l’industrie, ce qui, selon lui, accélérerait les négociations et l’approbation des projets d’exploitation des ressources naturelles sur leurs terres.

Pour Jennifer Brennan, directrice des programmes canadiens à la Fondation Mastercard, il ne fait aucun doute que les systèmes doivent changer – et ce changement doit être mené par et pour les peuples autochtones.

« La réconciliation doit inclure la réconciliation économique », a déclaré jeudi Mme Brennan. Les travaux de l’Institut national pour la prospérité économique des Autochtones feront progresser cet important travail et démontreront un fait clé que tous les Canadiens devraient comprendre : lorsque les jeunes autochtones prospèrent, tout le monde prospère.

 
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