Des parlementaires soupçonnés d’aider les États

Des parlementaires soupçonnés d’aider les États
Des parlementaires soupçonnés d’aider les États

(Ottawa) Les rumeurs selon lesquelles des parlementaires auraient aidé des États étrangers à s’ingérer dans la politique canadienne continuent de faire rage, tandis que les conservateurs pressaient le ministre Dominic LeBlanc de révéler les noms des députés qui seraient à la solde d’entités étatiques étrangères.

La comparution du ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc au Comité permanent de la sécurité publique et nationale a donné lieu à des échanges acrimonieux jeudi matin.

Avec insistance et à plusieurs reprises, le député conservateur Frank Caputo l’a exhorté à révéler l’identité des élus qui auraient commis des actes répréhensibles avant la prochaine campagne électorale fédérale.

Exaspéré par la suite donnée au ministre LeBlanc, qui a refusé d’accéder à cette demande, il est allé jusqu’à accuser ce dernier de dissimuler l’information à des fins partisanes.

« Soyons honnêtes : je pense que s’il y avait six députés sur cette liste […]nous aurions les noms », a-t-il déclaré.

Le ministre LeBlanc a dit regretter que son interlocuteur « invente des choses », accusant plus tard un autre député conservateur de faire du « théâtre » à la table du comité.

« Je ne violerai pas le Loi sur la protection des informations et m’exposer à des poursuites pour manœuvre politique », a-t-il déclaré.

Au cours de l’échange, la députée libérale Jennifer O’Connell a commencé à chahuter bruyamment ses adversaires conservateurs.

Et lorsque le conservateur Garnett Genuis a demandé au président de la rappeler à l’ordre, on l’a entendu crier : « Bouh hoo, surmonte-toi ! » « .

Projet de loi C-70

Le comité de la Chambre des communes décortique actuellement le projet de loi C-70, qui vise à renforcer l’arsenal du Canada pour lutter contre l’ingérence étrangère.

L’étude de la mesure législative, dont il était déjà convenu qu’elle serait réalisée en version accélérée, est évidemment teintée par la publication d’un rapport percutant sur les ingérences étrangères.

Selon le document du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), les parlementaires canadiens contribuent « sciemment » aux efforts d’ingérence des États étrangers.

Le comité en question est composé de trois libéraux, de deux conservateurs, d’un bloquiste, d’un néo-démocrate et de trois sénateurs indépendants.

Ils disposent d’une habilitation de sécurité de niveau très secret, en plus d’être tenus au secret à perpétuité en vertu de la Loi sur la protection des informations.

C’est pourquoi « la suite des événements dépend de la GRC. [Gendarmerie royale du Canada] », a plaidé hier le député libéral David McGuinty, président du CPSNR.

La police fédérale a rapporté mercredi que des enquêtes « sur divers types d’ingérence étrangère au Canada, notamment dans le contexte de questions affectant les institutions démocratiques » étaient en cours.

La GRC a toutefois refusé de dire si les parlementaires étaient visés.

 
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