Par
Fabien Hisbacq
Publié le
8 novembre 2024 à 13h12
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Les adeptes des dictons diront « jamais deux sans trois ». Et ceux qui se méfient de l’évidence « il n’y a jamais de fumée sans feu ». La répétition des faits, en tout cas, pose question. Depuis le début de l’année, une résidence à Mende (Perdants) savait trois feux. La dernière date de la nuit du 6 au 7 novembre 2024…
Comme auparavant, d’importants moyens ont été déployés en pleine nuit au 27 avenue Foch pour limiter la catastrophe née en la résidence Saint-Jean. Un grand bâtiment, juste à côté du rond-point de la Bête, à l’entrée ouest de la préfecture de la Lozère.
Depuis le hall, la boîte aux lettres…
Une nouvelle fois, des dizaines de personnes ont été évacuées. L’incendie est parti d’un appartement qui a été détruit. Contrairement aux précédents incendies, qui avaient démarré dans les espaces communs. Le premier, en janvier 2024, est né d’un matelas dans le hall, le second le 21 octobre 2024, c’était au niveau de la boîte aux lettres.
La police extrait une personne inconsciente de son appartement
Aux dégâts matériels s’ajoutent des conséquences humaines. La police a extrait une personne inconsciente d’un appartement, a indiqué la police. Occitanie News. Un homme d’âge moyen « en proie à la peur », qui a ensuite repris ses esprits et a été transporté à l’hôpital. Une autre personne a également été transportée par les pompiers vers le centre hospitalier de Mende.
Et quatre policiers ont dû se rendre aux urgences après avoir inhalé des vapeurs. Ils ont été placés sous respirateur. En octobre déjà, un policier avait été pris en charge par les secours. La police était encore une fois le premier sur place.
Auditions en cours
Trois incendies en si peu de temps, ça pose évidemment question. La police de Mende travaille dur sur ce dossier. « Le volet judiciaire avance », souligne le commandant Nadège Thouard. Occitanie News, sans plus de détails. Mais si des auditions de riverains et de témoins ont déjà été réalisées, d’autres sont en cours ou à venir.
« Nous avons fait des observations, des enquêtes de la police technique et scientifique ont été réalisées et nous sommes en attente d’un retour d’analyse. Cela peut prendre plusieurs semaines», explique le commandant.
Une réunion pour mieux assurer la sécurité
Coïncidence avec le calendrier, une réunion technique sur ce dossier était prévue depuis le deuxième incendie pour le 8 novembre. Une réunion avec le référent sécurité de la Direction Départementale de la Police Nationale « afin d’étudier les lieux et formuler des recommandations en matière de sûreté et de sécurité dans le cadre de la prévention situationnelle ».
Il faut dire que les riverains sont de plus en plus inquiets.
“Il y a un sentiment d’insécurité chez ces habitants, ils veulent pouvoir dormir.”
Une caserne transformée en logement
Le bâtiment en question est une ancienne caserne (une rue à proximité s’appelle encore Chemin des Casernes) réhabilitée en immeuble avec logements étudiants. Après le Covid, le nombre de logements vacants a augmenté et la mairie a été contrainte d’en ouvrir davantage. Depuis, la population est très « métissée ». Notamment auprès des personnes en situation précaire ou en attente de régularisation.
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