pourquoi les automobilistes n’ont pas été prévenus avant la fermeture du périphérique

pourquoi les automobilistes n’ont pas été prévenus avant la fermeture du périphérique
pourquoi les automobilistes n’ont pas été prévenus avant la fermeture du périphérique

Encore une matinée compliquée pour les automobilistes franciliens. Le tronçon ouest du périphérique parisien ainsi qu’une partie des autoroutes A6 et A13 étaient fermés à la circulation ce jeudi matin. De quoi provoquer d’importants embouteillages sur le réseau routier parisien et susciter l’incompréhension des automobilistes pris par surprise, comme la veille.

La cause de ces perturbations impromptues ? Visite de Joe Biden en France dans le cadre des cérémonies marquant le 80e anniversaire du Débarquement de la Seconde Guerre mondiale. Arrivé à Paris mercredi, le président américain doit rencontrer ce jeudi les vétérans ayant participé au Débarquement au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Joe Biden a donc quitté la capitale ce jeudi matin vers 8 heures pour se rendre en Normandie.

Les importantes mesures de sécurité mises en place pour le déplacement du chef de l’Etat ont provoqué de nouvelles fermetures de grands axes routiers, impactant fortement l’ensemble du trafic, les usagers privilégiant largement la partie est du périphérique et l’intra-parisien. muros, provoquant de nombreux embouteillages. A 8h40, le site Internet de la Direction des routes d’Île-de-France (Dirif) Sytadin faisait état d’un cumul de 440 km de bouchons, une situation dite « exceptionnelle », bien au-delà des statistiques habituelles.

De quoi susciter l’incompréhension chez les automobilistes, contraints de s’adapter en urgence. «C’est l’apocalypse», témoignait ce matin un chauffeur dans nos colonnes. Mercredi déjà, la fermeture de plusieurs routes, sans aucune communication préalable, avait suscité l’ire des automobilistes, qui se sont retrouvés bloqués sur les axes entre Orly et Paris.

Dans un communiqué publié ce jour-là, la préfecture de police de Paris a indiqué avoir mis en place un dispositif de sécurité et fermé plusieurs axes à la circulation lors de cette visite. Il a été précisé que plusieurs zones sécurisées avaient été mises en place dans Paris intra-muros, de mercredi à dimanche. Aucune information n’a en revanche été donnée dans ce communiqué sur la fermeture partielle du périphérique parisien.

Contactée, la préfecture de police a indiqué ce jeudi matin que les fermetures spécifiques de routes « ne sont pas annoncées à l’avance pour des raisons évidentes de sécurité ». Les services préfectoraux « veilleront à limiter l’impact des restrictions de circulation et de stationnement nécessairement mises en place dans le cadre d’une visite d’État », précise la préfecture.

« Informer reste encore le strict minimum »

Les déplacements des chefs d’État engendrent inévitablement la mise en place d’importantes mesures de sécurité. “Si les données de circulation du cortège du président américain sont données à l’avance, le risque d’attentat est forcément accru”, explique Bruce Aiglehoux, secrétaire général de l’Organisation européenne des transports routiers (OTRE) en Île-de-France. France.

Du côté de la mairie, on comprend difficilement pourquoi les automobilistes n’ont pas été prévenus à l’avance. “Il est anormal que cette décision, qui a eu des conséquences pour des milliers de personnes qui se sont retrouvées bloquées, ait été décidée par la préfecture qui n’a pas souhaité informer les usagers”, s’insurge auprès du Parisien David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge de transport, précisant qu’il ne « conteste » pas le motif de sécurité.

« Informer reste encore le strict minimum : cela permet à chacun de prendre ses dispositions au maximum, nous avons beaucoup de transports en commun et d’alternatives à la voiture en Île-de-France. Cela aurait évité des centaines de kilomètres de bouchons», poursuit David Belliard.

A cinquante jours du début officiel des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, ces obstructions inattendues à la circulation inquiètent. « Nous sommes conscients des fortes contraintes de sécurité prévues pour les Jeux Olympiques qui auront un impact important sur la circulation. Si on y ajoute des contraintes de dernière minute, comme les déplacements d’un ministre ou d’une délégation, la situation va devenir difficilement tenable», prévient Bruce Aiglehoux.

 
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