Geneviève, résistante et doyenne de Dordogne se souvient

Geneviève, résistante et doyenne de Dordogne se souvient
Geneviève, résistante et doyenne de Dordogne se souvient

Geneviève Callerot a 108 ans, des cheveux blancs et quelques rides, mais ses souvenirs sont intacts. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, 160 000 soldats débarquent sur les plages de Normandie. C’était le début de la fin de la guerre. Geneviève apprend l’arrivée des Alliés depuis sa maison de Saint-Aulaye, à des centaines de kilomètres de là.

Sa belle-mère était présente au Débarquement

Pendant la guerre, Geneviève vivait dans une ferme à Saint-Aulaye. Avec sa famille, ils ont aidé 200 personnes à franchir la ligne de démarcation entre la zone occupée et la zone libre. Geneviève avait 28 ans en 1944. Elle raconte que la famille de son mari était en Normandie, et qu’elle a assisté au débarquement des troupes alliées. « Nous ne savions pas ce qu’elle était devenue ! Débarquement en Normandie, on le savait, mais que leur est-il arrivé ? Nous ne savions pas s’ils étaient morts ou vivants !elle dit.

Un peu plus tard, Geneviève reçoit un télégramme : c’est sa belle-mère, qui lui demande de venir la chercher à Mansle, à une centaine de kilomètres de Saint-Aulaye. Geneviève et son mari partent à vélo sur les petites routes de Charente. “Les Allemands étaient toujours là”, dit Geneviève. A Angoulême ils retrouvent sa belle-mère, son fils et sa fille. « Ma belle-sœur avait trouvé une brouette. Et un homme lui a dit : « Prends-le, c’est toujours ce que les Allemands n’auront pas ». Ma belle-sœur avait tout perdu : sa maison, ses vaches, son mari prisonnier, elle ne voulait pas perdre cette brouette !se souvient Geneviève.

“Il n’y a pas eu de départ”

A leur retour à Saint-Aulaye, les Allemands sont partis. Mais Geneviève veut faire comprendre à tous que tout ne s’est pas fait en un jour. « Il n’y a pas eu un seul départ. Il y en avait 50 ou 100. Parce que nous pensons maintenant que les Allemands sont partis tous ensemble et que nous avons tous fait une grande fête ensemble. Non“, dit-elle. Pour elle, le Débarquement était avant tout la suite logique de ce qui se passait depuis plusieurs mois déjà : “on sentait que les Allemands n’en pouvaient plus», insiste-t-elle.

Geneviève dit n’avoir jamais vu ni Anglais ni Américains à Saint-Aulaye. Tout ce qui s’est passé pendant et après le jour J, dit-elle qu’elle l’a appris bien plus tard.

 
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