Longtemps figure de proue de Force ouvrière, Michel Vivier est décédé

Longtemps figure de proue de Force ouvrière, Michel Vivier est décédé
Longtemps figure de proue de Force ouvrière, Michel Vivier est décédé

Un jour, un chef d’entreprise le compara à un « mère paysanne » et il l’a pris comme un compliment. Figure de proue de Force ouvrière et de la lutte syndicale à la Camif dans les années 90-2000, Michel Vivier est décédé mardi 4 juin 2024 à l’âge de 75 ans.

Il avait été secrétaire du comité d’entreprise de la coopérative et, à ce titre, s’est retrouvé en première ligne lorsque celle-ci a sombré dans la crise. Depuis son départ en 2006 dans le cadre d’un plan social, celui qu’on surnomme affectueusement Michalon avait poursuivi son combat en défendant les retraités. Il est resté membre de la commission exécutive de l’UD-FO.

Un parcours atypique

Michel Vivier a eu un parcours atypique. Pendant douze ans, il avait travaillé comme animateur, jouant de la musique dans les bals. Michel Vivier avait une prédilection pour le saxophone. Il rejoint la Camif au bas de l’échelle, comme simple manutentionnaire.

« En tout cas à l’époque, il y avait une volonté dans la maison que toute nouvelle recrue, même parmi les cadres, passe par la manutention. Il me semble que c’était un bon système”dit-il des années plus tard.

Michel Vivier a passé 34 ans de sa vie professionnelle au sein de la coopérative. Il en était devenu le souvenir, au point que la direction se tournait parfois vers lui pour vérifier la date d’un événement particulier au sein de l’entreprise.

“Michel était une référence”

Il a été impliqué dans toutes les grandes luttes syndicales qu’a connues la Camif, depuis la grande grève de 1990 pour l’embauche des CDD jusqu’à la crise de 2000. Il est resté viscéralement attaché à la coopérative et à la faillite jusqu’au bout. L’année 2008 lui a été déchirante. En 2023, il participe encore à la manifestation contre la réforme des retraites au volant du camion Force ouvrière.

Jacky Bara, dont il était le bras droit lorsqu’il était à la tête de FO, se souvient d’un « un négociateur et un tribun hors pair ». Actuelle secrétaire de l’UD-FO, Jocelyne Baussant avait partagé les luttes de la Camif avec Michel Vivier et ce dernier avait été son mentor au début : « Michel était une référence pour les militants, une force d’action et de réflexion qui dirigeait les gens, qui savait convaincreréagit-elle, très affectée. Il faisait partie de ceux qui se sont battus pour un monde meilleur dont il n’a malheureusement pas été témoin. Il a constamment transmis le message selon lequel il ne fallait pas se décourager. »

 
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