incident diplomatique avec la à Jérusalem, ce qui s’est passé avec deux gendarmes

incident diplomatique avec la à Jérusalem, ce qui s’est passé avec deux gendarmes
incident diplomatique avec la France à Jérusalem, ce qui s’est passé avec deux gendarmes

Selon un journaliste de l’AFP présent sur place à Jérusalem, des policiers israéliens ont pénétré dans l’enceinte du domaine national d’Eléona, propriété de la depuis le XIXème siècle et situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis. 1967. Cette atteinte à l’intégrité d’une zone placée sous la responsabilité de la France est de nature à affaiblir les liens que j’étais venu cultiver avec Israël, au moment où nous avons tous besoin de faire avancer la région sur le chemin de la paix. », a dénoncé devant la presse le ministre des Affaires étrangères, M. Barrot, en visite en Israël.

Critiquant une « situation inacceptable », le ministre a finalement décidé de ne pas pénétrer dans ce lieu de pèlerinage. Construit sur la grotte dite du Pater, où le Christ, selon la tradition chrétienne, aurait enseigné le Notre Père (Pater noster, en latin) à ses disciples, c’est l’un des quatre domaines nationaux français à Jérusalem et à proximité, avec le Tombeau des Rois, la Basilique Sainte-Anne et l’ancienne commanderie croisée d’Abu Gosh avec leurs églises romanes.

L’ambassadeur israélien convoqué

« Le domaine Eléona (…) est un domaine qui non seulement appartient à la France depuis plus de 150 ans, mais dont la France assure la sécurité. », a souligné le ministre. L’Eléona, à côté de laquelle se trouve un couvent des Carmélites également sous protection diplomatique française, “est un lieu saint”, a expliqué à l’AFP le père Laurent, recteur de la basilique Sainte-Anne. « Ici en Israël, les lieux saints sont des lieux particulièrement protégés. Nous n’entrons pas avec des armes. De plus, c’est un domaine français », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur d’Israël à Paris sera convoqué « dans les prochains jours » pour évoquer cet incident, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères. De son côté, la diplomatie israélienne a assuré que les questions de sécurité avaient été « clarifiées » au préalable avec l’ambassade de France à Tel-Aviv. La présence du personnel de sécurité israélien avait pour but de « objectif de garantir (la) sécurité » par M. Barrot, a assuré le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une affirmation démentie par des sources diplomatiques françaises qui affirment que « à plusieurs reprises avant la visite » il avait été indiqué “qu’aucune sécurité armée israélienne ne serait autorisée sur le site ».

Juste après le départ du ministre, un nouvel incident a impliqué des policiers israéliens en uniforme et deux gendarmes français en civil, a constaté le journaliste de l’AFP. Au cours d’un échange très tendu, des policiers israéliens ont empoigné un des gendarmes, le jetant au sol avant de l’emmener dans une voiture de police. Le gendarme, qui s’est identifié, a crié à plusieurs reprises : « Ne me touchez pas ! », selon ce journaliste.

« Fausses allégations »

Les deux gendarmes ont ensuite été relâchés, un responsable de la police expliquant qu’ils n’étaient pas en uniforme et n’avaient pas présenté leur carte diplomatique. “ Ils savent qu’on travaille au consulat général de France »» a répondu l’un des deux agents du consulat en désignant les policiers qui l’avaient arrêté.

La police israélienne a déclaré dans un communiqué que “deux individus, initialement non identifiés ” avait “ refusé l’entrée sur le site aux agents israéliens chargés de la sécurité du ministre « . Des sources diplomatiques françaises ont pour leur part fustigées » les fausses allégations diffusées par les autorités israéliennes ».

Le 22 janvier 2022, la visite du président français Emmanuel Macron a également été marquée par une bousculade devant la basilique Sainte-Anne. Le président a déclaré en anglais à un policier israélien : Je n’aime pas ce que tu as fait devant moi » (« Je n’aime pas ce que tu as fait devant moi »).

L’incident le plus connu reste celui de 1996, lorsque le président Jacques Chirac s’est également mis en colère contre les soldats israéliens qui l’entouraient de trop près en lui jetant des balles. « Tu veux que je retourne à mon avion ? » (Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion ?), avant d’exiger que les militaires quittent le quartier Sainte-Anne.

Réactions surtout à gauche

“A Jérusalem, Netanyahu n’a rien à faire sur le territoire sous responsabilité française », a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Ses troupes à l’Assemblée avaient réagi un peu plus tôt en dénonçant une « violation de la souveraineté française », appelant à ne pas « accepter les actes d’arrogance répétés du gouvernement « israélien » à l’égard de la France ».

Le chef du Parti communiste français Fabien Roussel a insisté sur le fait que « La France ne peut pas être ainsi humiliée.» « Quand on voit comment la police israélienne traite les gendarmes français, on comprend mieux comment elle traite les Palestiniens ! » » a-t-il déclaré sur X. Les réactions politiques sont venues majoritairement de la gauche, même si quelques autres voix se sont exprimées. La députée Renaissance Brigitte Klinkert a notamment estimé sur X que le ministre avait « raison » de ne pas se rendre à l’Eléona. “ Il est inconcevable que notre personnel diplomatique soit arrêté de cette manière. », a-t-elle écrit.

La commission sénatoriale des Affaires étrangères et son président LR Cédric Perrin ont de leur côté dénoncé dans un communiqué une « arrestation inacceptable », qui « alimente les tensions dans un contexte qui appelle néanmoins à l’apaisement et au dialogue ».

 
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