Cela fait un an que la tempête Domingos s’abattait sur les côtes de la Charente-Maritime. Un phénomène assez courant comparé aux monstres météorologiques de Lothar et Martin de 1999 ou Xynthia de 2010. Suffisamment puissant cependant pour provoquer des dégâts, notamment dans les zones sensibles et déjà fragilisées. L’île d’Aix constitue à cet égard un bon exemple. Et Patrick Denaud, son maire, s’en serait passé. « Je m’inquiète pour tous les remparts », avoue-t-il.
Car si une maçonnerie faisant partie des protections anciennes et historiques de l’île a été particulièrement touchée, l’élu sait que c’est un ensemble qui est en danger à court, moyen ou long terme. D’autant que la situation administrative de l’île constitue une curieuse énigme. « Nous ne sommes pas propriétaires des remparts », rappelle-t-il, partagé entre incompréhension et fatalisme. En effet, c’est l’Association des Amis de l’Île d’Aix (SAIA) qui a l’honneur insigne de détenir les titres de propriété des remparts et de nombreux lieux de l’île. Une particularité dont il a déjà dit les difficultés que cela occasionne pour lui et ses équipes lorsqu’il faut gérer un actif aussi important que fragile (Sudouest.fr du 25 septembre 2024).
Une question de réactivité
« Un petit trou dans le rempart devient très vite une brèche, il suffit d’une simple marée, alors quand il s’agit d’une tempête… » Pour lui, la solution est avant tout une question de réactivité et de cohérence dans la gestion des bâtiments. . « Cela nécessite une maintenance continue pour faire face dès les premiers instants à un petit incident qui deviendra vite un gros problème. Et je ne peux pas faire grand-chose», déplore-t-il. « C’est la SAIA qui supporte la charge technique et financière de cet entretien, et je ne suis pas sûr que l’association puisse s’en sortir seule. »
Il y a quelques mois, la Société des Amis d’Aix a bénéficié d’une aide du Département et de la Communauté urbaine pour couvrir le lourd budget de réparation de la brèche. Combien de temps cela sera-t-il possible ?