Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste franco-marocain de 65 ans, est interrogé ce jeudi. Il évoque un « crime barbare » que son « être tout entier rejette dans tous les sens ». Lui-même était enseignant.
Sept hommes et une femme comparaissent depuis lundi 4 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris dans le cadre du procès pour l’assassinat de Samuel Paty.
La justice leur reproche d’avoir aidé à des degrés divers le terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov à s’équiper puis à retrouver Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, avant de l’assassiner le 16 octobre 2020 devant son collège près de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). ).
Deux d’entre eux sont au cœur de l’accusation, jugés pour avoir relayé massivement les mensonges d’une collégienne de 13 ans sur les réseaux sociaux dans le but, selon l’accusation, de “désigner une cible”, “de susciter un sentiment d’injustice”. haine » et « prépare ainsi plusieurs crimes ».
Cette adolescente avait faussement affirmé – elle était absente du cours – que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet.
Ces deux hommes sont Brahim Chnina, le père de la collégienne, un Marocain de 52 ans, et Abdelhakim Sefrioui, un Franco-Marocain de 65 ans. L’étude de la personnalité de ce dernier a lieu ce jeudi 7 novembre.
« Un crime barbare »
Selon le reportage de TF1 sur le procès, l’accusé a été directement interrogé, puisqu’il a refusé de rencontrer un enquêteur de personnalité en détention afin que ce dernier rédige un reportage sur son parcours de vie.
Ce militant islamiste est le fondateur du collectif pro-Hamas Cheikh Yassine, dissous le 21 octobre 2020. Cinq jours avant l’assassinat du professeur, il avait publié une vidéo dans laquelle il dénonçait une France islamophobe et qualifiait Samuel Paty de « professeur voyou ». .
Il a expliqué lors d’un interrogatoire qu’il n’aurait jamais posté sa vidéo s’il avait pu imaginer « une milliardième chance que cela se produise », affirmant qu’il « cherchait juste des sanctions administratives ».
Lorsqu’on lui a demandé s’il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés, il a déclaré n’avoir “aucun lien avec ce crime ni avec son environnement”, soulignant un “crime barbare” que son “tout entier rejette dans tous les sens”.
A noter qu’Abdelhakim Sefrioui était par le passé professeur d’économie dans le secteur public et dans des lycées professionnels.
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