l’essentiel
A Monségur, dans le Lot-et-Garonne, les voisins proches de l’unité de production d’œufs bio de la SARL Basse-Cour qui gère les lieux n’en peuvent plus. « Si nous pouvions passer un été à profiter de nos jardins, depuis septembre c’est intenable. Les mouches sont revenues par milliers.
« C’est vrai qu’on a pu passer un été tranquille » assurent les habitants de la SARL Basse-Cour. Et pour cause. “Pendant l’été, il y a eu une période de 2 mois de vide sanitaire” a constaté Christophe Cavalier, président de l’association “Les voisins de Foumigou”, qui se bat depuis l’année dernière pour mettre fin aux nuisances causées à une présence impressionnante. de mouches autour de la ferme d’œufs biologiques, ouverte en 2011.
« Depuis septembre, l’élevage a repris. Et quelques jours après l’arrivée des nouvelles poules pondeuses, les mouches réapparurent, en nombre, en essaims, en nuages. C’est vraiment totalement insupportable » assure Audrey, une voisine immédiate de la ferme. « Depuis quelques semaines, après un été normal, tout recommence comme les années précédentes. Nous devons vivre confinés chez nous, il est impossible d’ouvrir une fenêtre ou une porte sans être envahi par les mouches. Les pièges posés dans les jardins se remplissent en quelques heures, on sait que ça ne sert pas à grand chose vu le nombre de mouches, mais au moins on le fait.
“Même Serge Bousquet-Cassagne s’est rendu compte du problème”
Ainsi, les riverains se tournent vers tous les services et autorités qu’ils connaissent. « Nous avons, une nouvelle fois, contacté les services de santé de la préfecture. Ils ont envoyé des vétérinaires qui ont seulement constaté cette prolifération et nous ont dit qu’ils allaient voir les responsables de l’élevage. Depuis, nous n’avons plus de nouvelles.»
La police est également venue constater les nuisances. « Eux aussi ont dû aller voir les dirigeants. Même résultat, pas de nouvelles et toujours autant de mouches. Pourtant, ils avaient laissé la vitre de leur voiture ouverte et en quelques minutes, elle était pleine de mouches… Impossible pour nous d’entrer en contact avec les éleveurs et du côté de la mairie, c’est aussi silence radio.
Audrey contacte également Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture. « Il m’a répondu et j’ai gardé son message. Il m’a écrit qu’il était conscient du problème et que cela devait être dû à une mauvaise gestion des crottes de poulets. »
En attendant une réaction forte de la mairie
Pour Audrey, comme pour Christophe Cavalier, « c’est vraiment devenu une situation intenable. On sait que cela va durer tout l’hiver, et que si rien n’est fait de la part de l’élevage ou des autorités, la situation va perdurer. Cela devient même dangereux si on a le malheur de laisser les vitres de la voiture ouvertes, même quelques minutes, quand on reprend le volant, ce n’est pas facile de conduire, surtout sur nos voitures. petites routes. Nous ne pouvons plus vivre. comme ça”.
Ils s’attendent également à une vive réaction de la part de la mairie. « Mais là aussi, il est impossible d’obtenir des réponses. Nous réfléchissons à mettre en place des moyens de pression pour obtenir enfin une réaction, une décision. Il faut rapidement mettre fin à ces nuisances. Nous avons été installés ici des années avant l’arrivée des poules. Nous ne céderons pas.
Alors, une guerre des mouches sera-t-elle déclarée à Monségur…