l’essentiel
Demain à 15 heures, dans la salle Jean-Ségalat à Decazeville, se tiendra une réunion des membres du RN de l’Aveyron. L’occasion de faire le point sur la montée du parti dans le département.
« Pour les élections municipales, nous visons Millau. Quant au Bassin, on verra, c’est en discussion.» Mais ce qui est sûr, « c’est que je compte constituer une liste à Rodez », annonce Jean-Philippe Chartier, patron du RN 12. Demain, le parti tiendra une conférence à 15 heures au sein de la salle Jean-Ségalat à Decazeville. . Cette réunion, destinée aux adhérents, « est également ouverte à ceux qui ne le sont pas ».
C’est d’ailleurs là que le représentant révèle toute son ambition : continuer à faire grimper le RN en Aveyron. « Depuis ma prise de fonction le 9 octobre 2023, nous comptons 300 adhérents. Avant, il n’y en avait que 130. » Et Jean-Philippe Chartier compte bien capitaliser sur cette dynamique. « S’il y a une prochaine dissolution dans un an, je me présenterai à nouveau aux élections législatives. La première fois, j’ai gagné 35 %. Pour lui, « c’est un chiffre encourageant, bien au-dessus des précédents scores du Rassemblement national ».
En « pèlerinage » avec leur thème favori
Fidèle à ses convictions, le parti part alors en « pèlerinage » sur le territoire avec son thème de prédilection : l’insécurité, que Jean-Philippe Chartier associe automatiquement à l’immigration. Partant de ce constat présupposé, l’Aveyron y est-il réellement confronté ? « Les zones rurales sont encore préservées, mais cela se passe ici. Il me semble qu’il y a peu, les pneus des voitures de police de Decazeville ont été crevés.» Mais personne ne connaît encore l’auteur des faits puisque l’enquête de la police est toujours en cours.
Si Jean-Philippe Chartier le concède, il en tire l’argument clé : « Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. L’insécurité va de pair avec l’immigration.» Mais les chiffres parlent d’autres choses, notamment du secteur. Certes, la délinquance existe, mais le département est l’un des plus sûrs de France. Comme pour apporter un peu plus de cohérence, le représentant du RN explique, très brièvement, qu’il a d’autres arguments. Neurologue de profession, l’homme assure que s’il devient député, il mettra à profit son expérience pour faire bouger les lignes. «J’ai beaucoup d’idées, plusieurs projets.»