Auchan est en ébullition depuis un certain temps. Cela a été confirmé en début de semaine. Ce mardi 5 novembre un plan social a été annoncé par le groupe. En France, presque 2 400 emplois devrait sauter (sur 54 000). En Picardie, 31 postes seraient concernés. Dans l’Oise, les magasins de Beauvais, Méru et Nogent-sur-Oise devraient être concernés : quatre postes devraient être supprimés à Beauvais, cinq à Méru et cinq à Nogent-sur-Oise. “Cela doit concerner les responsables du planning, les responsables de la sécurité, les vendeurs électroménager/multimédia et les responsables commerciaux.», indique un représentant syndical.
«Nous n’en attendions pas tant, mais nous avons peur que ce ne soit que le débutelle s’inquiète. Certains salariés ont été convoqués devant des assemblées nationales et locales, ils n’ont pas compris. Ils nous ont appelés en larmes. C’est Noël dans un mois et demi, c’est une mauvaise période…» Mais Auchan a connu une forte baisse de part de marché, au moins depuis 2018. Cette année-là, l’enseigne détenait encore plus de 10 % de part de marché, contre 9,1 % actuellement. “Auchan a été pionnier dans ce domaine, mais il a aujourd’hui un temps de retard sur la concurrence.», constate le représentant syndical.
Les causes du plan social d’Auchan
Selon elle, plusieurs facteurs expliquent cette crise. La première, l’installation de caisses automatiques XXL dans tous les magasins, ce qui aurait provoqué une perte de 100 millions d’euros dans deux ans à cause des vols. “Et ils doivent aujourd’hui économiser 200 millions d’euros de frais de personnel dans toute la France.se lamente-t-elle. S’ils n’avaient pas fait cette bêtise, ils auraient limité les dégâts à la moitié.»
Autre préoccupation selon elle, la notion de modèle organisationnel. “De 5h à 8h, tous les salariés sont de garde pour remplir les rayons et sont ensuite dépêchés selon les besoins.explique-t-elle. Les collègues ont perdu le sens du travail. Il y avait des arrêts à gogo.»
Pourtant, aujourd’hui, le plan social est là. Et ce n’est peut-être qu’à ses débuts. “Il semble que les dirigeants doivent serrer la vis au niveau de la directiondéplore le représentant syndical local. La moindre erreur sera punie…» Avec des délais administratifs à respecter, les suppressions de postes devraient être effectives au printemps prochain. Mais pour le moment, aucun magasin ne devrait fermer en Picardie.
