«Cette altercation n’a rien à voir avec son statut d’élu», contre-attaque l’avocat du suspect

«Cette altercation n’a rien à voir avec son statut d’élu», contre-attaque l’avocat du suspect
«Cette altercation n’a rien à voir avec son statut d’élu», contre-attaque l’avocat du suspect

Un élu de la commune de Cavanac aurait été agressé le 20 mai par trois personnes travaillant sur le chantier d’une maison particulière. Trois jours d’ITT auraient été prescrits et une plainte déposée à la gendarmerie de Limoux. Ce lundi 3 juin, l’avocat du chef d’entreprise soupçonné de ces violences, Victor Font, balaye la majorité des faits et affirme que son client a porté plainte à son tour.

“Quand il dit avoir été tabassé par trois personnes, c’est complètement faux.” Le 20 mai, un élu de Cavanac affirmait avoir été agressé par trois artisans qui travaillaient sur un chantier. Une plainte a été déposée par ce dernier à la gendarmerie de Limoux et “trois jours d’ITT lui ont été prescrits suite à une fissure à l’arête du nez et un hématome important sous un oeil” indique son avocat Me Trilles. Sur place, la police a relevé l’identité des suspects et recueilli leurs déclarations. Mais voilà, près de deux semaines plus tard, l’avocat du chef d’entreprise évoqué dans le dossier, Me Victor Font, conteste les faits hormis l’incendie. « Ils brûlaient des morceaux de bois, comme cela se fait régulièrement sur un chantier, dans un petit conteneur métallique. Il n’y avait pas d’épaisse fumée noire comme le dit l’élu”précise Me Font ajoutant que l’entreprise de son client de 35 ans travaille régulièrement avec les communes et n’a pas de casier judiciaire.

La vidéo a été tronquée

En arrivant sur place, l’élu aurait filmé les fumées et les trois artisans qui travaillaient sur le chantier. Mais selon Victor Font, “la vidéo efface une partie de l’histoire” : « Il a été tronqué. Le plaignant pénètre dans une propriété privée et n’en a pas le droit. Il s’agit d’une invasion de domicile. Il sort son téléphone, filme les trois salariés. Là, en effet, il annonce qu’il est conseiller municipal et demande d’éteindre l’incendie”, explique Me Font. Et pour continuer : « Mon client répond en disant : conseillez ce que vous voulez, je vous demande de vous présenter et de dire ce que vous faites. La vidéo est coupée à ce moment-là, alors qu’en réalité elle a été filmée plus longtemps. Il en a produit une version tronquée à la gendarmerie.

Toujours selon les conseils du chef d’entreprise, son client aurait demandé “arrêter de filmer”. « Il n’a pas compris qu’il était conseiller municipal, ce qu’il voulait, c’était que l’élu se présente. Ce dernier a refusé d’arrêter la vidéo”ajoute Me Font.

Deux jours d’ITT pour le chef d’entreprise

Les deux hommes, le chef d’entreprise et le conseiller municipal, en seraient venus aux mains car ce dernier ne voulait pas arrêter le tournage. « Mon client a été retrouvé avec son t-shirt déchiré en lambeaux, torse nu et deux jours d’incapacité temporaire de travail lui ont été prescrits. Et c’est lui qui a alerté les pompiers car il a ressenti une douleur à l’épaule, il a été évacué par les secours. Il n’y a jamais eu de blessures au visage du conseiller municipal.

Les suspects qui auraient frappé l’élu ont été interrogés par la gendarmerie de Limoux et relâchés. “Une enquête a été ouverte par cette même brigade, c’est le tribunal qui détaillera qui était en situation de légitime défense puisqu’il y a eu des coups de part et d’autre par deux personnes et non trois”, dit le conseil. Un seul des employés aurait été témoin de la scène mais l’autre n’aurait rien vu. Une plainte aurait également été déposée par le chef d’entreprise le 21 mai, au lendemain des événements. « Cette altercation n’a rien à voir avec son statut d’élu. C’est le fait qu’il pénètre sur un terrain privé, qu’il filme une personne sans le savoir et qu’il refuse de s’arrêter. À suivre.

“La vidéo remise à la police n’a pas été tronquée”

Contacté par L’Indépendant, l’avocat du conseiller municipal de Cavanac, Me Trilles, « comprend la stratégie de la partie adverse ». « Le client de Me Font peut dire ce qu’il veut, c’est dans son droit, il y a eu 20 heures de garde à vue, une enquête est toujours en cours. Leur stratégie de défense consiste à requalifier les faits. “ Concernant la séquence filmée par l’élu, Me Trilles contredit son confrère, rappelant que les faits sont avérés mais aussi que la vidéo a été saisie. « On peut modifier une vidéo qui a été téléchargée mais qui a été communiquée via le téléphone portable de mon client. Sur ces images on voit que l’élu précise clairement aux personnes présentes sur le chantier qu’il est élu à la mairie de Cavanac.»

 
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