Plus d’un an après la première pétition contre le méthaniseur, fin 2022, toujours pour l’association Développer sans nuire à Bollène et ses environs (ASNB). Cette fois, dans leur tract, ces citoyens soulignent les dangers d’un tel projet pour les cyclistes de la Via Rhôna. « La chaussée ne fait même pas 2,80 mètres de large. Croiser des vélos avec un camion, c’est impossible », tonne Denis Maucci, président de l’ASNB. Pour transporter leurs matières organiques jusqu’à cette future usine (lire ci-dessous), les camions emprunteraient en l’état un tronçon de la piste cyclable, d’une longueur de près d’un kilomètre. «Tous les projets, des habitants, des commerçants, pour accueillir les cyclistes, pour leur offrir des services, seront réduits à néant puisque plus personne n’empruntera ce tronçon»poursuit le président.
Le permis de construire déposé, les autorisations d’instruction
De réunions publiques en assemblées générales, l’association ne cesse d’alerter citoyens et pouvoirs publics sur les impacts tous azimuts d’un tel projet (lire par ailleurs), dans cette plaine agricole, coincée entre l’A7, le canal de Donzère-Mondragon, et entourée “des sept plaies d’Egypte” : sites industriels-usines de concassage, fabrication d’asphalte, plateforme de compostage… Car, même si en apparence, seule de la végétation a poussé, en un an, sur les 4,4 hectares de friche, dédiés à l’hébergement du méthaniseur agricole, administrativement, le dossier avance .
Mi-février, l’entreprise Methalcyon a déposé le permis de construire en mairie, ainsi qu’une demande d’autorisation ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) en préfecture, obligatoire pour les installations à risque. « Le dossier est actuellement instruit par les autorités compétentes, la DDT et la Dreal. Nous attendons des retours. Pour le moment, nous ne pouvons pas communiquer”prévient Cindy Coq, l’une des trois porteuses du projet, également directrice de la plateforme de compostage Alcyon, à Bollène.
