La préfecture de la Haute-Vienne autorise la neutralisation des chiens errants et le tir défensif contre les loups

La préfecture de la Haute-Vienne autorise la neutralisation des chiens errants et le tir défensif contre les loups
La préfecture de la Haute-Vienne autorise la neutralisation des chiens errants et le tir défensif contre les loups

Après des attaques répétées contre un troupeau de moutons à Saint-Paul, la préfecture de la Haute-Vienne a pris deux arrêtés, dont l’un autorisait le tir défensif contre la prédation des loups.

Le loup alimente les débats en Haute-Vienne. Après une première attaque attribuée au loup après analyse, dimanche 5 mai à Saint-Léger-Magnazeix, les attaques se sont multipliées dans la commune de Saint-Paul.

Au total, 25 animaux ont été tués par un animal dont l’identité n’est pas encore connue. Mais qu’il s’agisse d’un chien errant ou d’un loup, la préfecture est rapidement intervenue.

Tirs de défense autorisés

Jeudi 30 mai, deux arrêtés ont été émis. La première, autorisant la neutralisation des chiens errants en raison de la « présence de chiens errants sur les communes de Saint-Paul et de Saint-Genest-sur-Roselle » et d’attaques répétées. La seconde autorise « de simples tirs défensifs pour la défense de son troupeau contre la prédation du loup ». « Quatre attaques ont été enregistrées à partir du 22 mai, en quelques jours seulement.

Compte tenu de la mortalité importante et de l’impact sur l’exploitation, la Direction Départementale des Territoires (DDT) a prévu plusieurs moyens de protection et d’effarouchement, comme des filets électriques, des pièges photographiques, ou encore des flashs aléatoires, ont été installés”, précise Stéphane Nuq , directeur du DDT.

Des lieutenants de la Louveterie* et des agents de l’Office français de la biodiversité ont été chargés de neutraliser les chiens errant à Saint-Paul, « susceptibles d’être responsables des attaques ».

En effet, si les premières attaques ont été attribuées au loup, impossible d’affirmer que ce dernier est responsable des dernières attaques. « Pour l’instant, les agents de la louveterie n’ont réalisé que des coups d’alarme », indique Stéphane Nuq.

Du côté de la Chambre d’agriculture, on salue la réactivité du préfet. « Nous avons rapidement contacté le préfet, car il faut réagir au désarroi de l’agriculteur. Psychologiquement et financièrement, ces attentats auront des répercussions pendant des années. Mais nous serons vraiment soulagés lorsque l’animal responsable sera tué», assure Émilie Pons, vice-présidente de la Chambre d’agriculture.

Au sein de la Coordination rurale de Haute-Vienne, le président Thomas Hégarty n’est pas rassuré : « Nous avons été entendus et les attaques ont cessé depuis plusieurs jours, mais cela n’est pas rassurant. L’animal peut attaquer à nouveau. Nous ne devons clairement pas permettre aux loups de s’installer sur notre territoire, terre de reproduction. »

Commandes contestées

L’association animalière One Voice n’est pas plus satisfaite de la situation. Les représentants ont rapidement déposé un recours au fond et un référé suspensif auprès du tribunal administratif pour que l’arrêté du 30 mai de neutralisation des chiens errants soit suspendu au plus vite.

« Les agriculteurs disposent de plusieurs mesures de protection efficaces qui n’entraînent pas la mort d’un animal. Mais encore une fois, quand le lobby agricole réclame des mesures, on se met en quatre pour les accorder. L’État devrait plutôt rendre obligatoires ces mesures de protection et soutenir les éleveurs », déplore un représentant de l’association.

Pour l’heure, aucun animal susceptible d’être responsable des attaques n’a été tué.

Les lieutenants de la Louveterie sont des volontaires chargés de tuer les animaux sauvages.

 
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