parles-en et dis ce que tu veux

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Florence fait désormais partie des 400 à 500 personnes en liste d’attente active en région Centre-Val de Loire. Ce qui signifie que sa prochaine greffe dépendra du décès d’une personne déjà admise en réanimation. Aucun prélèvement sur des patients décédés (en état de mort cérébrale) ne peut en effet être effectué en dehors de ce cadre.

Combien de temps ? La durée moyenne – qui en soi ne veut rien dire – se situe entre deux et trois ans pour un patient du groupe sanguin A et entre trois et sept ans pour quelqu’un du groupe O. « Une chose est sûre, cette durée augmente »déplore le professeur Venhard (chargé des dons et des collectes, au CHRU de Tours).

De 130 à 140 greffes à Tours

Avec quelque 45 prélèvements réalisés chaque année dans son département – ​​et avec trois ou quatre organes prélevés à chaque fois –, 130 à 140 transplantations rénales sont susceptibles d’être réalisées à Tours.

L’âge des personnes extraites, comme celui des personnes transplantées, a considérablement changé. Une séance du 34e La conférence Ouest Transplant (ce 8 novembre au Palais des Congrès) sera également consacrée au « sujet âgé en transplantation d’organes ».

Mais ce n’est pas la seule préoccupation des professeurs Büchler (responsable de l’organisation) et Venhard. Quand on interroge les Français, 80 % sont favorables à une greffe mais 36 % sont opposés au don. «Pourquoi ce différentiel de 16%»demande le professeur Venhard. « Les gens doivent s’exprimer sur ce qu’ils veulent après leur mort ! » »

« La proportion de personnes pouvant être échantillonnées est très faible »

En raison des 600 000 décès annuels en , seuls 6 000 sont recensés dans des conditions permettant les prélèvements d’organes. « La proportion de personnes pouvant être échantillonnées est très faible »poursuit son collègue.

Parmi les sujets également abordés lors du congrès : le don croisé (entre trois duos maximum pour le moment), une stratégie pour augmenter les chances de greffes de rein entre personnes vivantes. D’autres pays sont plus avancés que la France dans ce domaine, ce qui augmente les chances d’avoir plus de compatibilités entre donateurs et bénéficiaires.

Des besoins toujours croissants

> Depuis la première transplantation rénale au CHRU de Tours en 1985, le nombre de patients transplantés et suivis dans le service dédié n’a cessé d’augmenter selon une courbe de croissance arithmétique, pour atteindre 3 201 en 2023. Dans le même temps, le nombre de sorties ( retour en dialyse, décès et nouvelle greffe) s’élève à 1 564.

> Entre 2015 et 2023, le nombre de greffés de plus de 70 ans a presque doublé : il était de 21 en 2015 et de 41 en 2023. Il en va de même pour les plus de 75 ans (11 en 2015, 23 en 2023) ; et pour les plus de 80 ans (5 en 2023 contre seulement 2 en 2015).

> Le nombre de greffes de rein avec donneurs décédés est bien plus élevé que celui réalisé avec des donneurs vivants. Ainsi, en 2022, il y a eu 50 greffes avec donneur décédé contre une seule avec donneur vivant. En 2023, le CHRU de Tours comptera 114 greffes avec donneurs décédés et 19 avec donneurs vivants.

> L’origine géographique des 133 patients transplantés en 2023 au CHRU de Tours est la suivante : 9 étaient originaires du Cher, 11 d’Eure-et-Loir, 6 d’Indre, 41 d’Indre-et-Loire, 20 du Loir-et-Loire. Cher, 27 ans du Loiret et 19 ans d’autres régions.

> Entre 2010 et 2017, le nombre de greffes réalisées au CHRU de Tours est passé de 110 à 150. Il a ensuite légèrement diminué en 2018 (147) et 2019 (143), retombant à 120 (2020) puis 130 (2021) au Années Covid. En 2022 et 2023, le nombre de greffes est passé à 133.

> Le nombre de personnes sur liste d’attente est de 650, mais pour 30 % d’entre elles, la greffe peut être contre-indiquée. C’est pourquoi la liste dite « active » ne compte que 400 à 500 patients dans la région Centre. Un chiffre toutefois en constante augmentation.

 
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