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Editorial Courrier du Pays de Retz
Publié le
6 novembre 2024 à 14h24
; mis à jour le 6 novembre 2024 à 14h32
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La mairie de Saint-Jean de Boiseau (Loire-Atlantique), par un communiqué du mercredi 6 novembre 2024annonce « la fin de l’opération d’abattage du troupeau de bovins sauvages ».
L’alerte sur les réseaux sociaux a été donnée début 2024. Un habitant de Saint-Jean de Boiseau, « dégoûté par l’atrocité de cette situation », a posté sur Facebook des photos choquantes de vaches mal nourries, embourbées, et même de cadavres.
Le but : dénoncer les conditions de vie de ce troupeau installé dans les marais du Bas de Boiseau, en bord de Loire.
Des alternatives qui se sont révélées inapplicables
La situation durait depuis longtemps et malgré plusieurs signalements, notamment de particuliers et de la mairie à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), l’affaire ne semblait pas avancer.
Contacté début octobre 2024, Pascal Pras, maire de Saint-Jean de Boiseau, a annoncé « la solution terrible » : l’abattage.
« Cette décision a été prise après avoir exploré de multiples solutions alternatives, qui se sont révélées inapplicables en raison des contraintes propres à cette situation », souligne la mairie.
« Dans la nature et non identifié »
C’est désormais chose faite. Trente-cinq bovins habitant les marais du Boiseau ont donc été abattus, sur place, par une équipe de chasseurs sous le commandement d’un fonctionnaire assermenté. Les carcasses ont été retirées du marais et transportées vers l’usine d’équarrissage.
Cette décision a permis d’éviter les conditions de vie extrêmes auxquelles le troupeau aurait dû faire face cet hiver. »
« Prévenir la souffrance animale »
La municipalité souligne que cette décision n’a pas été prise à la légère et qu’elle s’inscrit dans une démarche visant à prévenir la souffrance animale.
Les vaches concernées, ayant évolué en liberté et sans identification, présentent des risques sanitaires et comportementaux qui empêchent leur réinsertion dans un circuit alimentaire. »
Sauvetage impossible
La configuration des marais, « secteur souvent infranchissable, ajoute de nombreuses contraintes, limite les possibilités d’intervention et augmente les risques pour les professionnels. Ces éléments, combinés au comportement sauvage des animaux et à leur grand nombre, font que impossible toute solution de secours, en vigueur dans un autre contexte et dans un autre lieu. »
« Agir avant la saison hivernale »
La municipalité a également fait appel à « deux associations de protection des animaux pour évaluer des alternatives, sans retour de leur part. Il était donc essentiel d’agir avant la saison hivernale pour éviter une répétition de la situation de l’hiver dernier, où les animaux souffraient de conditions extrêmes. »
Procédures judiciaires
La municipalité confirme qu’une procédure judiciaire a été engagée contre l’agriculteur responsable de cette situation.
La municipalité souhaite également réaffirmer son engagement auprès des professionnels locaux, « qu’elle est disponible pour les accompagner dans le cadre de ses compétences et de ses ressources. Une telle situation ne doit plus se reproduire. »
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