l’essentiel
Ce mardi 4 juin, devant le tribunal judiciaire d’Agen, un homme de 52 ans a été jugé pour avoir cassé le nez d’une femme à Penne-d’Agenais. La raison ? Elle aurait jeté des déchets devant chez elle.
Agacé, le prévenu de 52 ans tente de justifier son acte commis le 16 février à Penne-d’Agenais. « J’ai toujours des déchets devant chez moi, je n’en peux plus », déplore-t-il à la barre. Selon lui, les gens jettent régulièrement leurs déchets devant chez lui.
Exaspéré, il décide de prendre un sac rempli de canettes de bière et se dirige de l’autre côté de la route pour le déposer dans le coffre de la voiture de la victime. Ce dernier venait d’arriver sur les lieux. « Avez-vous vu cette dame jeter des ordures ? » a alors demandé le procureur. L’accusé élude la question mais est contraint d’admettre qu’il n’a jamais vu la victime auparavant.
Ce dernier conteste la propriété du sac et refuse de prendre les déchets à bord, un vif échange s’ensuit. Le prévenu le frappe au visage. Un nez cassé et 12 jours d’ITT. «Je n’ai pas frappé fort, sinon il y aurait eu plus de dégâts», minimise le quinquagénaire.
Des échanges mouvementés
Sans se décourager, le prévenu regrette la situation et tente d’inverser les faits : “Les gens s’arrêtent devant chez moi pour téléphoner.” “Vous n’êtes pas policier et si vous ne supportez pas de voir des gens, devenez moine cistercien.” , s’agace le procureur de la République. Une envie de se faire justice soi-même qui n’a plus rien.
Pour l’avocat des parties civiles : « En plus de la fracture, mon client présente désormais une déviation nasale qui entraîne des difficultés respiratoires. De plus, elle a subi un préjudice moral important, imaginez recevoir un coup de poing d’un inconnu, sur la voie publique.
La victime, aide à domicile, a des « journées très longues » selon son avocat et s’est retrouvée « au mauvais moment et au mauvais endroit », souligne le procureur de la République qui dénonce un acte « extrêmement violent et inapproprié ».
L’avocat des parties civiles a demandé une expertise médicale qui a été accordée. Le compagnon de la victime l’a accompagné à l’audience aujourd’hui. Ce dernier est resté choqué par les événements.
Sursis
Sans casier judiciaire, le prévenu travaille en intérim et vit avec son père. «C’est un geste intolérable. On ne frappe pas les gens, ce n’est pas comme ça qu’il faut faire», s’est indigné le procureur. Le prévenu a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Le président de l’audience le rappelle : “C’est un avertissement.”
