Le procureur de la République de Nancy confirme les informations publiées par Est républicain ce mardi. A la suite d’une enquête préliminaire confiée à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM), une information judiciaire a été ouverte. Cette enquête visait des entrepreneurs locaux : un Albanais et un Marocain, soupçonnés d’employer des étrangers sans permis de travail sur différents chantiers de la banlieue nancéienne. Les pistes pointaient également vers un commandant du renseignement territorial en Meurthe-et-Moselle (ex-RG).
Suite à des commissions rogatoires, plusieurs personnes ont été interpellées la semaine dernière et placées en garde à vue. D’autres ont été entendus librement.
Mis en examen pour trafic d’influence
Un chef d’entreprise albanais inculpé aide au séjour irrégulier bandes organisées, emploi d’étrangers sans permis de travail et trafic d’influence.
Le deuxième chef d’entreprise a été mis en examen pour les mêmes motifs ainsi que l’exercice d’une activité commerciale malgré sa radiation du registre du commerce.
Le policier a également été mis en examen pour complicité de séjour illégal en bande organisée, emploi d’étrangers sans permis de travail, travail dissimulé, trafic d’influence et détournement de données personnelles.
Tous les trois étaient placé sous contrôle judiciairey compris pour le commandant de police l’interdiction d’exercer sa profession.
L’information a fait l’effet d’une bombe à la préfecture de police de Nancy où travaillait le policier. “Nous ne l’avons pas vu venir. Pour une fois, rien n’a filtré d’une enquête en cours» explique un responsable du commissariat.
Pour l’instant, ni la préfecture ni la police n’ont souhaité se prononcer sur le sujet.
